FootballLigue des Champions - Le Paris SG a les épaules (COMMENTAIRE)
Par Stanislas TOUCHOT VALENCE (Espagne), 13 fév 2013 (AFP) - Le Paris SG est resté sur une mauvaise impression mardi à Valence avec la réduction du score de Rami et l'expulsion d'Ibrahimovic en toute fin de match, mais il a montré pendant 89 minutes suffisamment de qualités pour espérer avoir un avenir en Ligue des Champions.
. De plus en plus solide derrière Thiago Silva, Alex, Sakho et même Armand. Les défenseurs centraux tournent au gré des blessures et des suspensions mais le constat n'évolue pas: Paris encaisse très peu de buts (13 en championnat et quatre seulement en C1) et est vraiment difficile à prendre en défaut. Rami a marqué mardi sur coup de pied arrêté, une des rares faiblesses de l'arrière-garde parisienne. Sur les ailes, Jallet parvient à se mettre au niveau alors que Maxwell, après un début de saison compliqué, est désormais intraitable sur son côté gauche. Devant eux, Matuidi et Verratti ont compensé sans aucun souci l'absence de Motta. L'Italien a rendu fous Banega et Soldado lorsqu'ils tentaient de le prendre au pressing et a encore étalé sa facilité dans le jeu vers l'avant. Quant à Matuidi, il a tapé dans l'oeil des journalistes espagnols. Ceux du quotidien Marca le présentent mercredi comme "le crack". "Sans lui, les étoiles du PSG ne brilleraient pas autant", ajoutent-ils. . Quelle vitesse devant ! L'image était édifiante et cruelle. Sur un ballon récupéré dans sa propre partie de terrain, Lucas a remonté près de 60 m, avec le malheureux Guardado à ses trousses, incapable de lui reprendre le moindre centimètre. Le jeune Brésilien est le symbole de ce PSG qui va à 100 à l'heure vers l'avant, faisant peser une menace constante sur les défenses adverses. Préféré à Ménez, qui avait de son côté semé une belle pagaille dans la défense de Bastia vendredi, Lucas s'est adapté rapidement à l'Europe et est déjà un vrai atout. Lavezzi, lui, n'en finit pas de monter en puissance. Mardi, il n'a pas cessé de courir, avec ou sans ballon, épuisant les Valenciens par sa rage et son énergie. Buteur en début de match, il aurait pu doubler voire tripler la mise avec un peu plus de sûreté technique. A gauche, Pastore n'est pas le plus rapide à la course, mais il compense par sa qualité de passe et a montré mardi qu'il était désormais prêt à faire les efforts défensifs nécessaires à l'équilibre de l'équipe. . Un manque de concentration et de sang-froid Tout a donc été presque parfait jusqu'à la dernière minute. Au bout d'un match de haut niveau, les Parisiens ont relâché leur étreinte pendant 120 secondes et l'ont payé cher. Ils ont d'abord laissé Rami libre sur un impeccable coup franc de Costa et ont encaissé un but qui laisse à Valence un souffle de vie pour le match retour du 6 mars. L'expulsion d'Ibrahimovic est plus embêtante. Leonardo et Ancelotti ont eu beau crier à la faute d'arbitrage et à l'injustice, le geste d'énervement du Suédois est difficilement excusable compte tenu de son statut et de son expérience. Il intervient en plus à l'issue d'un match qui a confirmé ses difficultés à être décisif à ce niveau de compétition. Le carton jaune qui privera Verratti du match retour est également regrettable et lui aussi aurait pu se maîtriser plutôt que de continuer à discuter avec tout le monde. Mais connaissant son tempérament, ses partenaires auraient dû le sortir de ce piège. Le PSG progresse à grande vitesse mais il a encore quelques petites choses à apprendre. stt/eb