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footLigue des champions - Spalletti a réveillé la Roma (MAGAZINE)

Par Stanislas TOUCHOT

Rome, 16 fév 2016 (AFP) - Revenu mi-janvier à l'AS Rome, un club quitté six ans plus tôt mais auquel il est resté profondément attaché, Luciano Spalletti semble avoir ramené un peu de confiance et de stabilité à une équipe usée par la fin de l'ère Rudi Garcia mais qui désormais croit en ses chances face au Real Madrid.

Sur la doublure de la veste qu'il portait en août 2009 lors du dernier match de sa première expérience en tant qu'entraîneur de la Roma, Spalletti avait écrit au feutre blanc: "Le grand amour ne finit jamais. Et tôt ou tard... Gardez-moi la place".

Un peu plus de six ans plus tard, la place était libre. Rudi Garcia remercié après des semaines d'hésitation de la direction romaine, Spalletti revenait dans la capitale, accueilli à l'aéroport de Fiumicino par des dizaines de tifosi qui n'ont pas oublié ce que ce Toscan amoureux de la Roma a apporté au club giallorosso de 2005 à 2009.

La première époque Spalletti présente d'ailleurs quelques points communs avec l'ère Garcia. Les deux hommes ont repris un club mal en point, l'ont redressé et ont marqué les esprits avec une belle série de victoires dès leur première saison (10 pour le Français, 11 pour l'Italien).

Mais ils ont aussi tous deux pris en pleine figure les limites du club de la capitale avec d'humiliantes raclées sur la scène européenne (défaites 7-1 contre le Bayern et 6-1 contre Barcelone pour Garcia, 7-1 face à Manchester United pour Spalletti).

A l'heure de retrouver le grand Real Madrid, que Spalletti et la Roma avaient dompté en 2008 au même stade de la compétition, la crainte d'une nouvelle humiliation s'est pourtant largement évanouie car la Roma va mieux.

A Trigoria, le centre d'entraînement de la Roma, Spalletti a su redonner confiance à son groupe et la série de quatre victoires consécutives qui ont ramené De Rossi et les autres sur le podium est là pour l'illustrer.

Le Toscan est un gros travailleur, qui les jours suivants son arrivée a dormi à Trigoria pour ne pas perdre de temps. Sa présence a aussi apaisé les redoutables médias sportifs italiens, enchantés par son goût pour les changements tactiques et qui ne supportaient plus l'attachement de Garcia au seul 4-3-3.

A Rome, Spalletti avait "inventé" Totti avant-centre et le "faux 9". "J'étais arrivé à cette conclusion: le 4-2-3-0. Le zéro, vous ne saviez pas où il était, il pouvait être n'importe-où. C'était un joueur phénoménal qui s'appelait Totti", racontait-il ainsi mardi dans le quotidien sportif espagnol AS.

Depuis son retour, il a déjà testé le 3-4-1-2 et le 4-4-2, et mercredi à l'Olimpico, il pourrait tenter le 4-1-4-1.

Pour autant, tout n'est pas réglé. Les Romains ont toujours autant de mal à tuer les matches et à conserver un avantage, ce qui entraîne encore quelques crises de panique spectaculaires au sein d'une défense encore traumatisée par sa première partie de saison.

Mais Spalletti a au moins réinjecté un peu de vie au sein du club. Alors que l'Olimpico sonne affreusement creux depuis le début de saison, plus de 50.000 spectateurs sont d'ailleurs attendus mercredi. C'est l'effet Real, sans doute. Mais peut-être pas uniquement.

stt/dhe

(AFP)

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