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Hockey sur glaceLoïc Burkhalter est au repos forcé

Viré par Rapperswil, Loïc Burkhalter n'a plus le droit de s'entraîner avec la première équipe. Ce qui est contraire au droit.

par
Emmanuel Favre
Loïc Burkhalter

Loïc Burkhalter

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Mardi matin, Loïc Burkhalter (33 ans) s'est entraîné avec le HC Bienne. Hier soir, il a patiné avec les Juniors Elites de Rapperswil. Et aujourd'hui, que fera-t-il? Quel maillot arborera-t-il? Avec quels coéquipiers suera-t-il?

Viré par Rapperswil – club dont il portait les couleurs depuis huit ans – jeudi dernier, l'attaquant neuchâtelois n'a pas souhaité commenter sa situation. Une situation qu'il n'avait jamais envisagé de connaître durant sa carrière. Jamais, lui, le clubiste, n'avait pensé se faire virer entre deux portes au sortir d'un entraînement matinal alors qu'il n'avait pas le sentiment d'avoir commis de faute professionnelle (six points personnels en 18 matches n'en est pas une). Jamais il n'avait imaginé être confronté à un tel cauchemar en milieu de saison.

Parce que son cas soulève des questions qui vont bien au-delà du divorce entre un club et son employé.

Problème salarial

Loïc Burkhalter n'a plus le droit de s'entraîner avec l'équipe qui l'emploie. Est-ce légal? Nous avons consulté l'avis de deux avocats, qui tiennent des propos identiques: «Dans la mesure où le joueur est au bénéfice d'un contrat de joueur professionnel certifié par la Ligue nationale (ndlr: ce qui est le cas), un club ne peut pas lui interdire de s'entraîner avec son équipe professionnelle.»

Une formation de LNA est aujourd'hui prête à accueillir le Chaux-de-Fonnier dans son effectif: Bienne. Mais le club seelandais lui propose un salaire inférieur à celui qu'il perçoit à Rappi. Le club saint-gallois réglera-t-il la différence? Ou jouera-t-il la montre en espérant que Burkhalter se résigne à accepter son sort?

Selon nos informations, le joueur – qui a hâte de retrouver l'adrénaline de la compétition – a confié la défense de ses intérêts à ses agents qui tentent de dénouer les nœuds dans ce scénario qui confine au grotesque. Et, si possible, sans passer par la case «tribunal».

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