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Affaire SnowdenLondres aurait espionné les télécoms belges

Les services de renseignement britanniques auraient espionné Belgacom et sa filiale Bics, dans laquelle Swisscom a des parts. Une information révélée par Der Spiegel, qui a consulté les documents de Snowden.

Les services de renseignement britanniques GCHQ seraient responsables de la cyber-attaque contre Belgacom, révèle vendredi Der Spiegel. L'hebdomadaire allemand se base sur des documents divulgués par le lanceur d'alerte Edward Snowden.

Les services de renseignement britanniques auraient détourné plusieurs employés de Belgacom, à leur insu, sur des sites internet capables d'installer un virus sur leur ordinateur. Ils pouvaient ainsi infiltrer le réseau de Belgacom.

Victime d'une cyber-attaque

Selon les documents datés d'Edward Snowden, consultés par Der Spiegel, GCHQ voulait espionner les utilisateurs de smartphones via le réseau. Les documents révèlent par ailleurs que les hackers s'étaient déjà introduits dans le réseau de Belgacom depuis 2010.

L'entreprise avait elle-même annoncé lundi qu'elle avait été la victime d'une cyber-attaque. Belgacom avait découvert un malware sophistiqué dans son système IT. Le parquet fédéral avait précisé que la technologie utilisée indiquait «l'implication à haut niveau d'un autre pays». Les soupçons s'étaient alors tournés vers l'agence de renseignement américaine NSA. Belgacom n'a pas souhaité réagir à cette information.

Filiale appartenant en partie à Swisscom

Bics, une filiale de Belgacom dans laquelle Swisscom et le sud-africain Telekomkonzern détiennent des participations, a été en particulier ciblée par les services britanniques, révèle Der Spiegel.

Swisscom, qui détient 22,4% des actions de Bics, a été informé de l'incident par Belgacom, a expliqué vendredi à l'ats le porte-parole de l'opérateur suisse Carsten Roetz. Selon les informations fournies par Belgacom, les attaques ont affecté l'IT-System interne de Belgacom.

«Il n'y a aucun signe que l'infrastructure des télécoms, les services ou que les données des clients de Bics soient affectés», a déclaré M. Roetz. Une situation capitale pour Swisscom, qui fait passer une grande partie de ses données internationales par Bics.

(ats)

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