Jura: L'origine de la pollution du Tabeillon est double

Les pollutions se sont succédé mercredi, samedi, puis dimanche après-midi dans le ruisseau du Tabeillon à son passage au centre de Glovelier, en provenance des Franches-Montagnes. Une soixantaine de truites et de chabots ont été retrouvés morts.

Deux sources de pollution d'origine privée ont été détectées: «L'eau presque stagnante a été rendue trouble par de la peinture, mais la mousse blanche a une autre origine», précise Pascal Crétin, conseiller communal de la Haute-Sorne.

L'élu constate qu'avec un débit normal, les produits déversés auraient été dilués et n'auraient pas causé de mortalité piscicole: «Peut-être un citoyen n'a-t-il fait que nettoyer ses pinceaux: c'est suffisant pour polluer un filet d'eau», observe Pascal Crétin.

«Notre but est de sensibiliser la population sur la nécessité d'être prudent en période d'étiage», a indiqué Pascal Crétin dans Le Quotidien Jurassien. Ainsi, celui qui lave ses outils dans une fontaine publique ignore souvent que l'eau souillée se déverse directement dans le Tabeillon. Idem pour les grilles qui jalonnent les rues du village: «Ces tuyaux ne transitent pas par une station d'épuration», relève le conseiller communal.

Les fautifs devraient être identifiés rapidement. Les pollutions étaient caractérisées par une mousse blanchâtre. Elles sont survenues dans le haut du village, à l'intersection de plusieurs canaux et conduites, en particulier le canal «le Métro» et celui «du Bé».