MotocyclismeLüthi, la «bête de course», a parlé
De 18 sur la grille à la 12e place au premier pointage intermédiaire, un 10e rang final au terme d'une quinzaine compliquée: Tom Lüthi a répondu avec les tripes.
- par
- Sport-Center

Se dire soulagé après une dixième place alors qu'on est un candidat déclaré au titre mondial, voilà qui sonne faux. Et pourtant: «Je ne peux pas être content parce que, de tout le week-end, je n'ai jamais été en mesure de me battre pour les premières places; mais oui, je suis soulagé», explique Tom.
Cinq jours d'essais durant, Tom sur la piste et ses techniciens dans leur box n'avaient pas trouvé la solution, heurtant un mur – et deux fois le sol, vendredi soir – qui empêchait que ceux qui avaient dominé les tests de Jerez de la Frontera, de jouer ne serait-ce qu'un rôle de premier arbitre. Le problème? «Des détails, parce qu'ainsi est notre catégorie. Si c'était un élément qui ne fonctionne pas, qui était défectueux, ce serait facile, on le changerait. Mais là, c'est un ensemble de choses, qui lorsqu'elles sont réunies, permettent de trouver un équilibre idéal pour donner une confiance maximale au pilote. Samedi soir après les qualifications et dimanche matin, tout le monde a encore beaucoup travaillé et la course que j'ai réussie montre que nous avons trouvé quelque chose», reprend Tom.
Reste cette impression et plus encore cette question: est-ce que l'opération «on a sauvé les meubles» a été menée à bien dans les cerveaux des techniciens ou doit-t-elle son succès aux tripes de celui que ses adversaires considèrent comme une «bête de course»? Réponse lors du prochain GP. Problème, on ne sait pas encore où et quand il se tiendra.
----------
RAFFIN A TOUT PERDU D'ENTRÉE

A la recherche d'une confiance sérieusement ébranlée lors des tests hivernaux – deux chutes à Jerez, une ici-même à Losail il y a une semaine -, Jesko Raffin n'a pas été servi par la chance en course: «J'ai été poussé par un adversaire au départ et j'ai eu beaucoup de chance d'éviter le crash. Ce sont des choses qui arrivent, mais ce n'était pas le début de course idéal pour moi. J'étais bon dernier à la fin du premier tour, j'ai eu de la peine à trouver mon rythme, avant de connaître une période un peu meilleure. Il était important d'accumuler des kilomètres, donc des informations et, la prochaine fois que nous pourrons rouler, nous aurons une bonne base de travail.»
----------
DUPASQUIER: MISSION PLUS QU'ACCOMPLIE!

Sa maman, Andrea, a suivi la course au bord de la piste, en compagnie de Daniel-M. Epp, le découvreur de Tom Lüthi, qui a fait jouer ses nombreux contacts pour que le jeune Fribourgeois Jason Dupasquier, 18 ans, puisse faire ses débuts en GP Moto3 cette saison. Des débuts réussis, une 25e place en prime: «Le gros truc du week-end? Bien sûr le moment du départ, de cette grande première. J'étais le seul du peloton à n'avoir encore jamais connu un tel moment, les autres «rookies» ayant bénéficié, l'an dernier, d'une wild card ou l'autre. Comme j'étais tout derrière sur la grille, je n'étais pas nerveux, pas comme si je m'étais retrouvé au cœur du peloton, avec tous ces furieux plus rapides que moi qui reviendraient sur moi. Les premiers tours ont été très intéressants, puis le grip a diminué d'un coup et il a fallu s'adapter. En fin de course, je me suis dit: «Reste calme, ne fais pas le fou.» Je crois que nous pouvons être satisfaits de cette grande première, même s'il me reste encore beaucoup à apprendre. Ce qui est positif, parce que cela prouve qu'il y a une belle marge de progression devant moi», explique Jason. Qui a plus que mérité les félicitations de Daniel-M. Epp et le petit bisou de maman!