MotocyclismeLüthi, Rossi, Pedrosa: 13 ans après
Le 6 novembre 2005, ils posaient ensemble pour «la» photo de l'année. Ils étaient champions du monde. 13 ans plus tard, ils entament le dernier week-end de course 2018 avec trois buts bien différents.
- par
- Jean-Claude Schertenleib Valence


S'il ne s'impose pas dimanche, ce sera la première année que Valentino Rossi termine un championnat sans victoire, si l'on met entre parenthèses ses deux saisons compliquées passées chez Ducati. S'il ne grimpe pas sur l'une des trois marches de la gloire pour son dernier GP – l'Espagnol de la Côte va devenir pilote de test KTM -, ce sera la première fois depuis ses débuts en GP (Japon, 2001) que Daniel Pedrosa terminera une saison complète sans avoir eu les honneurs du podium. S'il n'entre pas dans le top 15 de ce GP de la Communauté de Valencia, le dernier pour lui en MotoGP, Thomas Lüthi terminera pour la première fois de sa carrière un championnat mondial sans avoir marqué le moindre point. 13 ans après, les champions 2005 sont toujours présents. Avec des perspectives différentes.
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DANI, LA «LÉGENDE»

A la veille des essais de son dernier GP, Pedrosa a été élevé au rang de «MotoGP Legend». Et plusieurs de ses adversaires lui ont dressé un sacré portrait, comme Marquez, son équipier depuis que Marc est arrivé en MotoGP: «J'ai beaucoup appris de lui, sur et à côté de la piste», explique le champion du monde. Qui n'a pas évité un sympathique clin d'œil: «L'image que Dani laisse généralement, notamment son ton sérieux devant la caméra, ce n'est pas vraiment lui. Je me rappelle très bien d'un soir, après un GP du Japon où nous devions fêter quelque chose: nous étions dans un karaoké, Dani avait arraché son T-shirt et chantait comme un dingue.» Reste que dimanche, une page importante va se tourner: «Un sentiment étrange, relève Pedrosa. Tu aimerais arrêter le temps, mais le temps continue...»
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LORENZO EST LÀ. ET BIEN LÀ!

Promis, juré: il veut terminer en beauté le chapitre Ducati de sa carrière. Lundi, Jorge Lorenzo rejoindra Marc Marquez dans le team officiel Repsol-Honda, les premiers essais sont programmés mardi et mercredi: «En Malaisie, il y a deux semaines, il m'était tout simplement impossible de prendre le départ de la course. Même pour espérer un top 15, j'étais trop lent. Je vais mieux», explique le Luganais d'adoption. Veut-t-il prouver quelque chose pour ses adieux à Ducati? «La seule personne à qui je dois prouver quelque chose, c'est moi!»
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UNE INVITÉE SURPRISE: LA PLUIE
Inondations dans l'arrière-pays, ciel bouché du matin au soir: la pluie s'est invitée à cette finale du mondial 2018. Si la météo devrait être un peu plus clémente vendredi, pour les premiers essais, on annonce des averses pour samedi et dimanche. Ce jeudi, l'orage a été violent et presque continu: «Les prévisions sont très pessimistes pour dimanche», confirme Valentino Rossi.
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MOTO E: SETE GIBERNAU DE RETOUR, À 46 ANS

C'est «la» grande surprise de la semaine: la F.I.M., Fédération internationale de motocyclisme, a publié les noms des dix-huit pilotes qui participeront l'an prochain à la première Coupe du monde F.I.M. de MotoE, lors de cinq GP (avec une double manche, à Misano). Parmi eux, l'ancien double vice-champion du monde MotoGP, Sete Gibernau, 46 ans, ancien citoyen de Châtel-St-Denis. Parmi les autres stars du plateau, on notera les présences du champion du monde 125 cc 2011 Nico Terõl, de l'un de ses prédécesseurs (Mike Di Meglio, en 2008), de Randy De Puniet, du Britannique Bradley Smith et de plusieurs pilotes titrés en mondial d'endurance, dont Kenny Foray. Un Suisse sera au départ: le désormais double champion d'Europe Moto2, Jesko Raffin. Et une jeune femme, l'Espagnole Maria Herrera.