Actualisé

AviationLufthansa repasse dans le vert au premier trimestre

Avec un bénéfice net de 425 millions d'euros, le groupe allemand repasse dans le vert.

Lufthansa repasse dans le vert.

Lufthansa repasse dans le vert.

(photo d'illustration), Keystone

Le groupe allemand de transport aérien Lufthansa, qui contrôle notamment la compagnie Swiss, a annoncé ce mardi 5 mai être repassé dans le vert au premier trimestre. Son résultat a été dopé par une opération très avantageuse de conversion d'obligations. La société s'attend toutefois toujours à une année difficile.

Entre janvier et mars, le groupe a inscrit un bénéfice net de 425 millions d'euros (442 millions de francs), contre une perte nette de 252 millions un an plus tôt. Il fait ainsi nettement mieux que ne l'attendaient les analystes interrogés par l'agence américaine Bloomberg.

Sur cette période, le remboursement anticipé d'une obligation à échéance 2017, convertible en actions de JetBlue, compagnie américaine dont Lufthansa détient 15,6% du capital, s'est notamment traduit par un effet positif de 503 millions d'euros, a fait savoir le transporteur aérien dans un communiqué financier.

Le groupe met toutefois en avant les bonnes performances de l'ensemble de ses divisions qui lui ont permis de réduire de plus 30% sur un an sa perte d'exploitation Ebit ajustée, ramenée à 167 millions d'euros.

Ventes en hausse

Son chiffre d'affaires a lui progressé de 8%, à 6,97 milliards d'euros, malgré le crash le 24 mars dans les Alpes françaises de l'un des avions de sa filiale à prix modérés Germanwings, faisant 150 morts. En dépit également de six nouvelles journées de grèves de ses pilotes, avec qui le torchon brûle depuis des mois concernant les modalités de fin de carrière.

A l'inverse, Lufthansa a profité de la baisse du prix du pétrole, de l'euro faible et des taux d'intérêts très bas. «Tous les segments d'activité ont pu augmenter leurs revenus sur le premier trimestre», notamment Swiss et l'activité de fret Lufthansa Cargo, s'est félicité Simone Menne, la directrice financière.

Fort de ces résultats, le groupe a confirmé son objectif d'un bénéfice d'exploitation Ebit ajusté de plus de 1,5 milliard d'euros, hors coût des grèves.

«Les chances d'aller au-delà de ce montant minimum se sont toutefois nettement réduites», précise le groupe, en proie à une féroce concurrence de la part des compagnies low-cost et de celles du Golfe. En outre, de nouvelles grèves ne sont pas exclues ces prochains mois, ce qui pourrait encore peser sur ses revenus.

(ats/afp)

Ton opinion