Publié

MaintenanceLufthansa Technik va supprimer des emplois à Bâle

Confrontée à une vive concurrence, la filiale de la compagnie aérienne allemande Lufthansa, notamment propriétaire de Swiss, songe à supprimer 276 emplois sur les 350 qu'elle compte à Bâle.

Lufhtansa Technik restructure ses activités à Bâle et va supprimer des emplois.

Lufhtansa Technik restructure ses activités à Bâle et va supprimer des emplois.

ARCHIVES, AFP

La vive concurrence, une demande en baisse et la vigueur du franc, poussent Lufhtansa Technik à restructurer ses activités suisses. 276 emplois, sur les 350 que la filiale compte à Bâle, seront supprimés.

Dans un communiqué publié mercredi, Lufthansa Technik indique avoir entamé la procédure de consultation avec la commission du personnel, les syndicats et les associations professionnelles. Les discussions doivent notamment permettre, pour le moins au vu de la situation actuelle, d'explorer des solutions alternatives.

Les réductions d'effectif pourraient intervenir ces prochaines semaines. Elles concernent principalement des salariés de la production et de l'administration.

Le chiffre d'affaires réalisé dans le domaine de la réparation et la maintenance d'avions régionaux est insuffisant pour garantir l'utilisation des capacités et aucune amélioration n'est en vue dans cette activité. Les nouvelles affaires dans le secteur des jets privés ne permettent pas de compenser ce recul.

Situation très difficile

Contacté par l'ats, le directeur de Lufthansa Technik Switzerland, Rainer Lindau a expliqué que nombre de clients ont confiés les travaux de maintenance sur leurs appareils à des entreprises de pays plus avantageux au niveaux de coûts que la Suisse. Et Rainer Lindau de juger la situation très difficile.

Lufthansa Technik Switzerland est née des activités de maintenance de l'ancienne compagnie aérienne régionale Crossair. D'abord reprise par Swiss, cette entité a rejoint le giron de Lufthansa en automne 2008. En avril 2010, l'entreprise avait déjà supprimé 80 postes, sur les 440 qu'elle comptait alors.

Réagissant à l'annonce, le syndicat SEV-GATA, branche aviation du Syndicat du personnel des transports SEV, a estimé dans un communiqué que les mesures envisagées allaient «trop loin». Il juge l'ampleur du démantèlement exagéré et attend de la multinationale qu'elle assume ses responsabilités sociales.

Selon le syndicat, Lufthansa Technik, qui emploie plus de 26'000 collaborateurs dans le monde, a déjà supprimé beaucoup de postes à Bâle. Depuis 2008, un tiers des 500 emplois est passé à la trappe.

(ats)

Ton opinion