FootballLungoyi à la Juve, entre rêve et réalité
Le Genevois de Lugano a tapé dans l’œil de la Vieille Dame. Un essai qu’il lui faut transformer s’il veut vraiment porter le maillot bianconeri.
- par
- Sport-Center

Ce maillot prestigieux de la Juve, c’est en prêt à Lugano que Christopher Lungoyi doit le mériter.
La tentation est grande de conclure au coup de génie. La Juventus, forte de son réseau de recrutement et de ses jugements, aurait vu en Christopher Lungoyi le talent que Lugano ne remarque pas encore assez, ne lui donnant que trop peu de temps de jeu. Alors la Vieille Dame s’offre le joueur, un transfert qui porte sur cinq ans, mais le laisse en prêt (18 mois), au Tessin. La Juve peut reprendre le joueur tous les six mois, elle espère que Lugano lui donnera plus de temps de jeu pour qu’il progresse et tout le monde devrait être heureux.
C’est d’ailleurs l’ambition de Lungoyi, comme il l’a confié à la Tribune de Genève. «Je vais tout faire pour avoir plus de temps de jeu à Lugano, je veux progresser pour convaincre les dirigeants de la Juventus et un jour, je l’espère, être rappelé à Turin», a-t-il souligné.
Ça, c’est le rêve. À considérer que la Juve ne mise pas sur des tocards, on peut se dire que tout est possible. Le meilleur aussi. Mais le pire? Le pire, c’est un système qui ratisse large et qui laisse bien des joueurs avec leurs rêves et pas grand-chose d’autres. Beaucoup d’appelés, pour plusieurs raisons (sportives mais aussi financières); peu, si peu d’élus appelés à rejoindre vraiment la Juve.
Christopher Lungoyi le sait bien. «C’est à moi de faire mes preuves», a-t-il aussi dit. J’ai mon destin entre mes mains.» C’est vrai. Le potentiel est là, sinon la Juventus n’aurait pas signé un contrat de cinq ans avec lui, qui a été formé au Servette FC. C’était avant un bras de fer avec les dirigeants grenat en place à l’époque, avant un départ à Porto contre la volonté de Servette, il aura interdiction de jouer au Portugal durant six mois avant de ronger son frein le reste du temps, en M19 ou en équipe réserve. Deux ans de perdus, ou presque. C’était avant ce retour en Suisse, à Lugano, il y a un an. C’était avant ce transfert qui n’en est pas vraiment un à la Juve. Pas encore en tout cas.
Christopher Lungoyi sait tout cela. Il a 20 ans, il va tout faire pour n’avoir pas été qu’un simple pari sans lendemain de la Juve.