Marc Abplanalp: «C'est un but très bizarre»
Le défenseur de FR Gottéron est malheureux sur le 0-2 accordé samedi soir à Michaël Loichat. Ce but a permis au CP Berne de s'envoler vers un 3e succès dans la finale des play-off de LNA, qu'il mène désormais 3 victoires à 2.
- par
- Frédéric Lovis

Photo d'archive.
La scène se passe à la 17e minute de jeu. Le puck est bloqué à l'arrière du filet défendu par Benjamin Conz. Ryan Gardner et Marc Abplanalp se battent pour le conquérir. Le Canado-Suisse donne un coup de canne dans le filet qui envoie l'objet de tous les désirs dans les airs. Le défenseur fribourgeois le pousse avec son gant en direction de son gardien, qui le dévie bien malgré lui dans sa propre cage. Tous les experts consultés sur place sont unanimes: cette réussite est parfaitement valable.
Comment Marc Abplanalp a-t-il vécu cette scène? «C'était très bizarre. Je voulais bloquer le puck avec ma palette pour que l'arbitre interrompe le jeu. Au même moment, un Bernois frappe le filet et le puck file dans les airs.» Il marque une pause. «Ce qu'il y a de vraiment bizarre, c'est que tout le monde me demande si je l'ai touché avec mon gant. Il me semble que non.» Les ralentis le prouvent. «C'est allé tellement vite. Je me rappelle juste d'avoir vu le puck toucher ensuite la jambière ou le patin de Benji, puis terminer au fond de notre but. Il faut que je revoie la scène à la télévision.»
Ce but a fait très mal à FR Gottéron. «Oui, d'autant qu'on n'en voit pas tous les jours des comme ça», reprend le défenseur. «C'est quand même beaucoup de malchance.» Quand on lui demande si le Dragon a suffisamment travaillé en début de match, il répond: «Je ne veux surtout pas dire qu'on n'était pas prêt, ce serait contraire à la réalité. On savait qu'ils allaient venir différemment après leurs deux défaites d'affilée. On a peut-être été un peu surpris par l'intensité qu'ils ont mis. Mais avant tout, on a commis des erreurs comparables à celles observées lors des deux premiers matches. Elles ont coûté cher.»
De quoi briser les rêves de titre? «Ah non, on continue d'y croire, sinon on ne va même pas à Berne mardi. On veut gagner cette série et on fera tout pour vaincre lors des deux dernières parties.» Tant qu'il y a de la vie…