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PolitiqueMartin Landolt, le nouveau président du PBD

Le conseiller national glaronais Martin Landolt deviendra président du parti bourgeois démocratique (PBD) suisse le 5 mai prochain.

Martin Landolt travaille à la Bahnhofstrasse zurichoise comme cadre supérieur à l'UBS.

Martin Landolt travaille à la Bahnhofstrasse zurichoise comme cadre supérieur à l'UBS.

Keystone

Seul candidat à briguer le poste, le banquier de 44 ans dispose de talents de communicateur précieux pour la petite formation politique qui vise 10% des suffrages en 2015.

L'élection de Martin Landolt est des plus logiques: il est sans doute le plus charismatique des représentants du PBD aux Chambres fédérales. Son accession à la présidence du parti comporte également un aspect historique car jamais aucun Glaronais n'a présidé un parti au niveau national. Le fait que cette élection par les délégués se tienne à Glaris constitue tout un symbole.

Lobbyiste de l'UBS

Après avoir été présidé par le jovial ingénieur bernois Hans Grunder, le PBD sera désormais dirigé par un banquier élégant et rusé. Martin Landolt travaille à la Bahnhofstrasse zurichoise comme cadre supérieur à l'UBS.

Sa mission: «renforcer à l'interne la sensibilité pour la politique» dans les décisions de la grande banque et l'aider à constituer ses argumentaires, explique-t-il. Bref, le futur patron du PBD est un lobbyiste bancaire en politique et un lobbyiste politique dans le secteur de la haute finance.

Le monde de la banque a pourtant failli le bannir en 1999. A cette époque, la Banque cantonale de Glaris le met à la porte. Elle lui reproche d'avoir pris trop de risques financiers. La justice glaronaise donnera toutefois raison au jeune cadre qui sera dédommagé: son licenciement était abusif.

Leader de la scission

Séparé de son épouse et père de trois filles, le citoyen de Näfels a rapidement connu les honneurs en politique en tant que président du Parlement glaronais. Il était en outre vice-président de la section cantonale de l'UDC au moment de la scission survenue en 2008.

L'attitude de l'UDC suisse face à l'élection au Conseil fédéral d'Eveline Widmer-Schlumpf et à la non-réélection de Christoph Blocher a été déterminante pour Martin Landolt. Avec lui, sept autres députés au Grand Conseil tournent le dos au parti de la droite conservatrice pour se regrouper au sein de la «Liberale Fraktion» (»Groupe libéral»).

Boucler la boucle

Deux mois plus tard, en juin 2008, le PBD glaronais est fondé et Martin Landolt élu à sa tête. En novembre de la même année, le PBD suisse est constitué à Glaris. En prenant, quatre ans plus tard dans la même cité, les rênes du parti national, Martin Landolt boucle donc la boucle.

Dans son canton, le quadragénaire est la figure politique qui monte. En février 2009, il est entré au Conseil national, succédant à Werner Marti, le socialiste ayant décidé de quitter Berne pour présider Alptransit. Dans trois ans et demi, Martin Landolt entend mener le PBD à une nouvelle victoire. Objectif: doubler la force électorale du petit parti à Berne pour s'imposer parmi les grands.

(ats)

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