TennisMasters de Londres Une dixième demi-finale pour Roger Federer par Laurent Ducret
Roger Federer disputera dimanche pour la dixième fois de sa carrière les demi-finales du Masters.
Le Bâlois n'a pas failli contre l'inusable David Ferrer. Double tenant du titre à la O2 Arena de Londres, Roger Federer s'est imposé 6-4 7-6 (7/5) devant le Valencien qui restait tout de même sur onze victoires de rang. Déjà victorieux 6-3 6-1 de Janko Tipsarevic mardi, il est d'ores et déjà assuré de se hisser dans le dernier carré, quelle que soit l'issue de son dernier match du Round Robin samedi contre Juan Martin Del Potro. Federer - Ferrer 14-0 Ce quatorzième succès en... quatorze rencontres devant David Ferrer ne fut pas le plus simple à cueillir. Roger Federer aura tout de même dû écarter neuf des dix balles de break auxquelles il a fait face. En délicatesse avec sa première balle - 40 % de réusssite - il s'est retrouvé ainsi trop souvent dans le dur lors de la première manche. Heureusement pour lui, David Ferrer a lâché prise à 5-4 sur son service. Malgré l'excellence de sa forme actuelle, le Valencien nourrit toujours un très grand complexe devant l'homme aux dix-sept titres du Grand Chelem. Un complexe qui le hantera sans doute jusqu'à la fin de sa carrière. «Ferrer ne servira jamais à 220 km/h. Contre lui, j'ai toujours le sentiment que les cartes sont dans mes mains, explique Roger Federer. A la relance, il y a toujours la possibilité d'engager l'échange. A 5-4, j'ai lâché deux ou trois accélérations qui m'ont permis de prendre la direction de la partie. Le début de match fut curieux avec Ferrer qui cherchait à trouver le bon rythme et moi qui m'efforçait de ne pas en donner. J'ai mené 3-0, c'est vrai, mais lui aussi pu très bien gagner les trois premiers jeux. Le fait de se retrouver ensuite à 3-3 m'est apparu comme une forme de justice». «Une belle victoire» Dans le second set, David Ferrer avait le mérite de «tenir» jusqu'au jeu décisif. Il avait été pourtant mené à deux reprises 0-30 sur son service, à 4-3 et à 6-5. Mais, dans le tie-break, Roger Federer claquait admirablement sa première balle pour s'imposer 7/5 sur sa troisième balle de match après 1h49' de jeu. La septantième victoire de l'année était sous toit. «Cette victoire est une belle victoire, poursuit Roger Federer. Elle a été acquise contre un adversaire en pleine confiance. Un adversaire qui mérite surtout le respect unanime. Ferrer a vraiment accompli des progrès remarquables ces dernières années. Ses victoires à Valence et à Paris-Bercy vont le porter lors des prochains tournois du Grand Chelem. Il sera encore plus dangereux demain qu'il ne l'est aujourd'hui». Lendl - Federer 12-10 Se hisser pour la dixième fois en onze participations dans le dernier carré du Masters est une performance extraordinaire. Mais Ivan Lendl a fait mieux que le Bâlois, avec douze demi-finales entre 1981 et 1991. L'actuel coach d'Andy Murray n'a en fait jamais échoué avant ce stade de la compétition au Masters contrairement à Roger Federer. En 2008 à Shanghaï, le Bâlois avait été éliminé à l'issue du Round Robin après ses défaites contre Gilles Simon et Andy Murray. Blessé au dos et affaibli par un virus, il peut plaider les circonstances atténuantes pour expliquer cette seule ombre au tableau. Note aux rédactions: Version complétée