Baselworld: Maurice Lacroix tire profit de son repositionnement

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BaselworldMaurice Lacroix tire profit de son repositionnement

Le salon de l'horlogerie permet à la marque jurassienne de faire un petit état des lieux et d'envisager l'avenir.

Keystone

La marque horlogère jurassienne Maurice Lacroix mise sur son repositionnement pour doper ses affaires. Les prix ont été revus à la baisse pour s'adapter aux marchés.

Les prix ont été retravaillés il y a deux ou trois ans, ce qui a soutenu les activités de la société en cette période difficile pour l'industrie horlogère, explique à l'ats le directeur Stéphane Waser rencontré à Baselworld. La marque détenue par le groupe zurichois DKSH se concentre désormais sur une gamme de prix allant de 1000 à 3000 francs.

Maurice Lacroix, spécialisé dans les montres mécaniques et qui développe ses mouvements à l'interne, a aussi opté pour le quartz. Cette solution permet d'offrir des produits moins onéreux, relève M. Waser. Le quartz convient aussi bien aux modèles féminins qui représentent désormais 30% de l'assortiment contre 10% auparavant.

Ce repositionnement a notamment permis de s'adapter au marché chinois qui dépense moins qu'avant, note le directeur. La montre connectée n'est en revanche pas d'actualité chez Maurice Lacroix. La marque n'a pas les moyens de se lancer dans ce domaine. Elle attend que d'autres développent les technologies pour les suivre.

Marchés difficiles

La situation est difficile sur plusieurs marchés en raison notamment du contexte géopolitique. C'est le cas du Moyen-Orient, un marché historique. L'Europe se porte bien, même si le franc fort a conduit à adapter les prix. En Asie, Maurice Lacroix profite du réseau de distribution de sa maison-mère DKSH, groupe actif dans la région.

Maurice Lacroix ne donne pas de précisions sur ses affaires. Son propriétaire, le spécialiste zurichois des services de marketing et de distribution DKSH a amélioré son bénéfice net de 6,7% à 213 millions de francs l'an dernier pour un chiffre d'affaires de 10,51 milliards de francs.

Toujours pas vendu

Le groupe très présent en Asie a indiqué avoir tiré profit des progrès intervenus dans son activité des produits de luxe, en phase de restructuration, qui comprend aussi son pôle horloger.

DKSH veut se séparer de ce pôle et Maurice Lacroix est en vente depuis bientôt deux ans, mais aucun repreneur n'a été trouvé. Le groupe ne souhaite pas brader la marque à n'importe quel prix. Interrogé sur la question et l'avancée des négociations, Stéphane Waser renvoie à la maison-mère.

(ats)

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