Grande-Bretagne: May premier ministre d'ici mercredi soir

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Grande-BretagneMay premier ministre d'ici mercredi soir

Suite au retrait de Andrea Leadsom, David Cameron annonce que la seule candidate en lice occupera le 10 Downig Street plus tôt que prévu.

Theresa May sort du 10 Downing Street après une réunion du Cabinet.

Theresa May sort du 10 Downing Street après une réunion du Cabinet.

Archives, Reuters

La ministre britannique de l'Intérieur Theresa May a été officiellement proclamée vainqueur de l'élection à la direction du Parti conservateur. Elle succédera à David Cameron à la tête du gouvernement. Côté travailliste en revanche, la guerre des chefs se poursuit.

«Je suis en mesure de déclarer que Theresa May a été élue nouvelle dirigeante du Parti conservateur, avec effet immédiat», a déclaré Graham Brady aux députés tories.

Le chef du gouvernement David Cameron avait annoncé un peu plus tôt devant le 10 Downing Street qu'il présenterait sa démission à la reine Elizabeth II mercredi après les questions au Parlement et que le nouveau Premier ministre devrait prendre ses fonctions juste après.

Andrea Leadsom, pro-Brexit, avait jeté l'éponge lors d'une brève allocution devant la presse à Londres. Reconnaissant que Theresa May avait recueilli davantage de soutien de la part des parlementaires tories, Andrea Leadsom s'est rangée derrière elle. «Elle est idéalement placée pour mettre en œuvre le Brexit de la meilleure manière possible pour les Britanniques et elle a promis qu'elle le ferait», a déclaré la secrétaire d'Etat.

Les deux femmes auraient dû être départagées cet été par un vote des 150'000 adhérents du parti pour une annonce du résultat le 9 septembre. Le retrait de Andrea Leadsom a donc contribué à nettement accélérer le processus, après l'annonce de sa démission par David Cameron le 24 juin, peu après le résultat du référendum sur l'UE.

«Brexit signifie Brexit»

Eurosceptique passée dans le camp du maintien dans l'UE pendant la campagne référendaire, Theresa May a indiqué lundi qu'elle respecterait la victoire des pro-Brexit. Elle a ainsi laissé peu d'espoirs à ceux au Royaume-Uni qui réclament une deuxième consultation sur l'UE.

«Je ne saurais être plus claire: il n'y aura pas de tentative pour rester au sein de l'UE», a-t-elle dit lors d'une déclaration à Birmingham (centre). «Brexit signifie Brexit» et «nous en ferons un succès», a-t-elle insisté.

Elle a déclaré lundi vouloir que le Royaume-Uni «négocie le meilleur accord» avec l'Union européenne. Theresa May a souligné que sa campagne pour devenir chef du gouvernement était basée sur le «besoin de négocier le meilleur accord pour le Royaume-Uni qui sort de l'UE et l'établissement d'un nouveau rôle pour (le pays) dans le monde».

Article 50

«Plus tôt nous résoudrons cette situation compliquée, pour le dire de manière diplomatique, mieux ce sera», lui a répondu depuis Bruxelles le président de l'Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem.

Dimanche, la chancelière allemande Angela Merkel s'est montrée convaincue que le Royaume-Uni allait activer l'article 50 du Traité de Lisbonne pour officialiser sa décision de sortir de l'UE. «La décision est de mon point de vue tombée» quand les Britanniques ont dit en majorité qu'ils souhaitaient sortir de l'UE, a-t-elle dit.

Economie en question

Sur le front économique, le ministre des Finances George Osborne devait se rendre lundi à New York pour convaincre de la volonté de son pays de maintenir un climat favorable aux affaires, malgré le Brexit, avant d'aller réitérer le message en Chine et à Singapour.

Dans une tribune publié dans le Wall Street Journal, il a réitéré son souhait de diminuer l'impôt sur les sociétés au Royaume-Uni d'environ 20% actuellement à 15%, voire moins, malgré les critiques de plusieurs pays européens qui y voient une forme de dumping fiscal. «On ne se sort pas d'une difficulté dans laquelle on s'est mis soi-même en faisant des annonces de cette nature», a jugé lundi le ministre français des Finances Michel Sapin.

(AFP)

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