FootballMbappé: «Je suis caché derrière le collectif»
Kylian Mbappé, plutôt discret lors de la victoire de la France contre l'Uruguay (2-0), n'en était pas moins heureux devant les micros.
- par
- Simon Meier ,
- Nijni Novgorod

Kylian Mbappé,ici avec son entraîneur Didier Deschamps, a été discret lors de la victoire de la France contre l'Uruguay (2-0). Mais l'attaquant est heureux du parcours des Bleus.
Est-ce une joie particulière de se qualifier pour une demi-finale de Coupe du monde?
(Sur un ton très posé, il faut dire que le match est terminé depuis une heure et demie). Oui, on est content. On voulait arriver dans cette sphère-là, on y est. Maintenant, il faut savourer ce soir, regarder le match Brésil-Belgique attentivement et espérer des prolongations (sourire). Après, on sera fixé et on se remettra au travail.
Était-ce un match frustrant pour vous, face à une défense uruguayenne si regroupée?
Non, pas frustrant. Cette équipe avait un plan bien précis et moi, j'ai essayé d'apporter ce que je sais faire. Cela a plutôt bien marché, je pense avoir libéré des espaces – ils étaient un peu attirés de mon côté. J'ai créé des espaces pour d'autres coéquipiers, qui ont pu briller. Le plus important, c'est qu'on gagne et qu'on se qualifie.
On sent une force et une sérénité en train de s'installer au sein de cette équipe de France. Est-ce le signe qu'elle peut aller au bout?
Je ne sais pas encore, je n'ai pas l'expérience pour vous le dire. Mais c'est vrai qu'on forme un groupe très uni. On est sûr de ce qu'on sait faire. Mais on sait qu'il reste encore du chemin : on a fait le plus long, mais il reste le plus dur. On est conscient que la marche est encore très longue.
Didier Deschamps vous a-t-il déjà projeté vers le match de mardi?
Ben oui, c'est le but d'une compétition comme la Coupe du monde, vous n'avez pas trop le temps de vous attarder sur ce qui vient de se passer. Il faut tout de suite se concentrer sur ce qui arrive, en l'occurrence une demi-finale – donc c'est assez facile de se motiver.
Que vous a dit le sélectionneur à l'oreille, lorsque vous êtes sorti à la fin du match?
Il m'a parlé de l'action (ndlr : échauffourée autour de lui à la 67e, lorsqu'il est resté trois secondes à terre). Il m'a dit qu'il voulait que je reste calme. Je lui ai dit qu'il n'y avait pas de problème, que j'étais calme. Ce sont les Uruguayens qui se sont énervés, je n'ai pas compris pourquoi j'ai pris un jaune là-dessus, en fait. Mais bon, l'important c'est la qualif'.
Comment vivez-vous ce tournoi, où le monde entier vous découvre?
Normalement. Je suis caché derrière le collectif. C'est ça, le plus important. Le perso, c'est pour après. Là, il reste deux matches. Je veux me concentrer sur ça et Kylian, on y pensera après.
Un Mondial, est-ce une pression particulière?
Ben non, la pression je la sens bien au quotidien. Je l'ai toujours eue autour de moi, cette pression, j'essaie de bien la prendre pour bonifier mes partenaires et aider le collectif.