Hockey sur glaceMcSorley: «Je ne parle jamais de buts et de points avec Denis»
L'attaquant international Denis Hollenstein (24 ans) n'a toujours pas marqué depuis le début des play-off. Son entraîneur Chris McSorley est persuadé que le déclic ne va plus tarder.
- par
- Cyrill Pasche

L'attaquant de GE Servette Denis Hollenstein, ici face au gardien des Zurich Lions Lukas Flüeler, est à la peine offensivement depuis le début des play-off.
Denis Hollenstein est à la peine offensivement depuis le début des play-off. Son rendement vous inquiète-t-il?
Les play-off sont justement le moment de l'année où les meilleurs joueurs doivent être capables de faire passer les intérêts de l'équipe avant leurs intérêts personnels. Et c'est exactement ce que Denis fait pour nous. Nous avions aligné 11 victoires lors de nos 12 dernières sorties avant la défaite de samedi (ndlr: 3-5 aux Vernets lors de l'acte II de la demi-finale face aux Zurich Lions). Denis a été une raison importante de tous nos succès durant cette période.
Malgré tout, un joueur offensif de sa trempe est immanquablement jugé sur ses statistiques…
Dans les discussions que j'ai avec lui, il n'est jamais question de buts et d'assists. Il apporte bien davantage que cela au jeu de GE Servette. Denis n'a pas marqué jusqu'à maintenant, mais il fait énormément de petites choses à la perfection sur la glace. C'est un guerrier, il travaille intelligemment sans le puck. Défensivement, il est solide (ndlr: un seul but encaissé depuis le début des play-off).
Reste que si GE Servette espère éliminer Zurich en demi-finale, vous aurez forcément besoin d'une production offensive supérieure de sa part…
Bien sûr. Mais la force de l'équipe, c'est que les quatre blocs sont capables de marquer des buts…
Oui, mais la ligne Hollenstein-Romy-Jacquemet n'a pas encore inscrit le moindre but à cinq contre cinq depuis le début des play-off (Romy en a marqué deux en supériorité numérique)…
Ah bon! C'est une bonne nouvelle dans ce cas! Cela signifie qu'il y a d'excellentes chances pour que ces trois joueurs marquent à nouveau dans un futur très proche! (rires) Plus sérieusement, il ne manque qu'un petit but pour que le déclic se produise. Attendez qu'ils en marquent un, et vous verrez…
Revenons-en à la performance globale de votre équipe samedi soir aux Vernets. Comment expliquez-vous les difficultés rencontrées par vos hommes face à des Zurichois revigorés lors de l'acte II?
La seule différence entre notre victoire 5-0 lors de l'acte I jeudi et la défaite de samedi se trouve dans la façon dont les deux équipes ont géré le puck. Les Zurichois en ont fait bien meilleur usage que lors du premier match, tandis que nous avons multiplié les pertes en zone neutre et à la ligne bleue offensive (ndlr : le 4-3 en faveur de Zurich découle d'une erreur de Kaspars Daugavins à la ligne bleue adverse). Nous n'avons pas suffisamment pris soin du palet dans les zones de à risques…
Et votre équipe, surtout, n'a pas su générer de véritables émotions…
La façon de jouer de Zurich ne nous a pas permis de faire monter la température. C'est vrai, nous étions en-dessous de notre seuil émotionnel habituel. Nous n'avons pas réussi à atteindre un niveau d'excitation suffisant pour les battre.
Allez-vous procéder à des changements dans votre alignement en vue de l'acte III mardi soir à Zurich?
Je ne sais pas…
Des nouvelles de Matthew Lombardi, victime d'une violente charge dans le dos non sanctionnée de Mark Bastl samedi soir en troisième période?
(Il soupire) .... Quelqu'un peut m'expliquer pourquoi l'arbitre (ndlr : M. Mandioni), qui se trouvait juste à côté, n'a pas sanctionné cette agression? Ce n'est pas acceptable…