Ski alpin: Mélanie Meillard n’a pas oublié Courchevel…

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Ski alpinMélanie Meillard n’a pas oublié Courchevel…

La dernière fois que la Valaisanne avait disputé ce géant savoyard, elle s’était classée au 6e rang. C’était avant PyeongChang et sa blessure. Après un bon slalom à Levi, elle aborde cette épreuve en pleine confiance.

Christian Maillard
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Christian Maillard
Mélanie Meillard a ramené beaucoup de confiance de Levi après son prometteur 9e rang en slalom.

Mélanie Meillard a ramené beaucoup de confiance de Levi après son prometteur 9e rang en slalom.

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Il y a des endroits qu’on n’oublie pas, qu’on apprécie plus que d’autres. Mélanie Meillard a un petit faible, par exemple, pour cette station de Courchevel. Elle conserve un bon souvenir de son dernier géant disputé sur cette piste Emile Allais. C’était en décembre 2017 et elle n’avait que 19 ans. La Valaisanne s’était classée à un prometteur sixième rang.

C’était avant qu’elle n’enchaîne d’autres bonnes performances en slalom et en géant, à Kranjska Gora (6e), Kronplatz (9e), Lenzerheide (4e). Juste avant les Jeux de PyeongChang. Puis il y a eu cette chute lors d’un entraînement en Corée, avant une première opération au genou gauche, puis une seconde avant une longue rééducation.

Mais la skieuse d’Hérémence, qui a dû ensuite soigner une entorse à la cheville, a pu enfin effectuer une préparation normale cet été. Avec un résultat payant. La revoilà à un bon niveau, preuve en est son très bon 9e rang dans le slalom de Levi le 21 novembre. De quoi revenir avec le sourire à Courchevel, là où tout avait (bien) commencé pour ce grand espoir du ski helvétique…

Mélanie, question bête: comment allez-vous?

La santé va bien et mon genou… vraiment bien. Après, je dois gérer mes efforts à l’entraînement mais oui tout se passe pour le mieux.

Avez-vous dû passer le test Covid avant de venir à Courchevel?

Oui, comme tous les athlètes et les gens qui suivent la Coupe du monde de ski. On doit effectuer le test 72 heures avant la course. Cela dépend aussi des pays. En Finlande, par exemple, on pouvait se faire contrôler sur place en arrivant. Sinon, pour la France, on doit procéder à l’examen avant de partir.

Après une longue traversée du désert, ce bon résultat à Levi a dû vous rassurer sur vos possibilités. On se trompe?

C’est sûr. Je ne m’attendais pas forcément à un si bon résultat, j’étais allée là-bas pour reprendre des sensations en course et en espérant entrer dans les trente premières. Et voilà que je termine dans le top 10, cela fait vraiment plaisir et me donne encore plus de confiance pour la suite.

‹‹Je sais que je peux aussi être devant en géant.››

Mélanie Meillard, confiante avec les épreuves de Courchevel

Il y a eu, durant deux ans, un gros travail de rééducation avec des hauts et des bas. De quoi forger encore plus votre caractère…

Avec mes préparateurs physiques, Patrick et Stéphane, on a bien pu travailler durant ces deux ans. Quand je n’avais pas trop le moral, ils m’ont aussi aidée mentalement. C’était finalement un plaisir de s’entraîner ainsi.

Après votre bon slalom à Levi, c’est au tour du géant, à Courchevel, avec quels objectifs?

C’est de clairement retrouver un meilleur dossard. Je sais que je peux aussi être devant en géant. Je ne dois surtout pas lâcher cette discipline que j’affectionne. Maintenant, cela risque d’être un peu plus compliqué de retrouver aussi vite la confiance qu’en slalom. Mais j’y travaille pour revenir au plus vite dans les 30 et de retrouver gentiment des bons numéros, comme avant ma blessure. Chaque course est différente mais j’aime bien Courchevel.

Avec votre neuvième place à Levi, vous avez déjà la moitié du billet pour les Mondiaux où deux classements dans les quinze premières pourraient vous qualifier. Vous y pensez?

Je dois avouer qu’avant de me rendre à Levi, je ne pensais pas du tout à ces Mondiaux. Après trois ans difficiles à cause de mon genou, je ne savais pas trop à quoi m’attendre en Coupe du monde. Et il est vrai qu’après ce bon résultat à Levi cela pourrait me motiver encore plus à chercher une qualification pour Cortina. Mais je ne veux pas me mettre non plus de la pression pour y aller à tout prix. Je vais prendre les résultats comme ils viennent et si je suis du voyage tant mieux. Maintenant en revenant de blessures avec autant d’absences, je suis déjà contente ainsi.

Après ces deux géants de Courchevel, quel sera votre programme, un super-G ou une descente à Val-d’Isère la semaine prochaine?

Ah non, pas de vitesse maintenant. Je n’ai encore aucune idée de ce que je vais faire avant les épreuves techniques prévues les 28 et 29 décembre à Semmering. Avant, je verrai bien. C’est comme Noël, cette année c’est spécial, on doit s’adapter.

Les fans lors des courses comme ici à Courchevel au bas de la piste vous manquent-ils?

J’espère qu’ils vont revenir le plus vite possible. Mais ce n’est pas nous qui décidons quoi que ce soit. On est déjà bien contentes de pratiquer notre sport.

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