Valais: Les mesures anti-Covid mettent les remontées mécaniques sous pression

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ValaisLes mesures anti-Covid mettent les remontées mécaniques sous pression

Certaines stations valaisannes ont renforcé leur équipe de surveillants pour contrôler que les règles anti-Covid 19 soient bien appliquées.

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Un employé des remontées mécaniques de Grimentz-Zinal effectue les marquages au sol au départ des télécabines.

Un employé des remontées mécaniques de Grimentz-Zinal effectue les marquages au sol au départ des télécabines.

Keystone/JEAN-CHRISTOPHE BOTT
Un employé de Téléverbier installe des affichettes informant sur les distances sociales et le port du masque.

Un employé de Téléverbier installe des affichettes informant sur les distances sociales et le port du masque.

Keystone/JEAN-CHRISTOPHE BOTT
Un employé de Téléverbier marque au spray les distances à respecter au départ de la télécabine de Médran.

Un employé de Téléverbier marque au spray les distances à respecter au départ de la télécabine de Médran.

Keystone/JEAN-CHRISTOPHE BOTT

Les remontées mécaniques valaisannes mettent en œuvre les mesures anti-Covid 19. Après les photos de skieurs agglutinés à Zermatt, puis à Verbier, elles n’ont plus droit à l’erreur. «On sent une volonté de faire juste», assure le conseiller d’Etat Frédéric Favre.

L’ouverture des domaines skiables devrait s’échelonner jusqu’au 19 décembre si l’or blanc tient ses promesses. Les plans sanitaires tenant compte des nouvelles normes décidées par la Confédération début décembre se succèdent sur la table du canton.

«Les autorisations d’exploiter sont délivrées par le département de l’économie sur préavis du département de la santé et après vérification des plans de protection. Le département de la sécurité contrôlera la bonne application», explique à Keystone-ATS Frédéric Favre, vice-président du gouvernement.

A l’obligation de porter le masque, de maintenir la distance et de garantir un traçage s’ajoute un remplissage des téléphériques et autres véhicules de transport fermés aux deux tiers seulement de leur capacité, ce qui complique encore la gestion des flux de clientèle.

A Grimentz et Zinal, c’est l’effervescence à la veille de l’ouverture du domaine skiable. «Nous avons dû, dans un laps de temps très court, mettre en œuvre les directives et trouver le matériel nécessaire», explique Pascal Bourquin, directeur des remontées mécaniques.

Kilomètres de cordes, barrières, piquets, panneaux et autre matériel ont coûté 60’000 francs environ, indique-t-il. Sans compter l’embauche de quelques personnes supplémentaires pour assurer la mise en œuvre.

Anges en gilets jaunes

Samedi dernier, des photos diffusées sur les réseaux sociaux ont montré des skieurs agglutinés au départ des remontées mécaniques de Verbier, provoquant notamment une vive désapprobation du canton. L’événement semble avoir agi comme une prise de conscience: «Les remontées mécaniques veulent absolument éviter d’être prises de court et dépassées. Je sens une volonté de faire juste», assure Frédéric Favre, chef du département de la sécurité, des institutions et du sport.

Certaines stations ont renforcé leur équipe de surveillants pour contrôler que les règles soient bien appliquées. Certaines ont également engagé des «Covid-Angels», ces anges des pistes qui auront pour mission d’assurer la prévention des risques d’accidents sur les pistes de ski mais aussi de rappeler aux skieurs les mesures à respecter.

Ainsi à Grimentz, ils seront cinq, reconnaissables à leur gilet jaune. «Ils travailleront aux installations de départ, accueilleront la clientèle, réguleront les files et informeront sur les mesures à respecter», précise Pascal Bourquin. A Verbier, une trentaine d’étudiants ou de personnes issues d’entreprises de sécurité ont été mobilisées en station et Téléverbier compte sur une quinzaine d’anges des pistes, indique Simon Wiget, directeur de l’office de tourisme de Verbier.

Les anges, recrutés parmi les demandeurs d’emploi, bénéficient d’un contrat de travail à durée limitée. Le budget d’1,5 million de francs est financé à hauteur de 60% par le Fond de l’emploi du canton et 40% par les sociétés de remontées mécaniques valaisannes.

Les polices communales et cantonale seront aussi très présentes sur le terrain. «En cas de plan de protection non respecté, nous interviendrons. L’ordonnance fédérale prévoit d’émettre un avertissement, et si ce dernier n’est pas suivi d’effet, cela peut aller jusqu’au retrait de l’autorisation d’exploiter», prévient Frédéric Favre.

(ATS/NXP)

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