Publié

«Carmen»Météo pourrie: la cantatrice a enfin pu chanter!

A Avenches (VD), la cantatrice Béatrice Uria Monzon a attendu jusqu'à hier pour pouvoir chanter. La faute à la météo qui joue de mauvais tours à tous les festivals.

Fabien Feissli
par
Fabien Feissli
La cantatrice française Béatrice Uria Monzon a enfin pu chanter «Carmen» dans les arènes d'Avenches, hier soir.

La cantatrice française Béatrice Uria Monzon a enfin pu chanter «Carmen» dans les arènes d'Avenches, hier soir.

Keystone

Enfin! La rumeur dit que les mauvais chanteurs attirent la pluie. A Avenches (VD), c'est la pluie qui repousse les grandes chanteuses. Du moins jusqu'à hier. Tête d'affiche de «Carmen», la mezzo-soprano française Béatrice Uria Monzon a dû prendre son mal en patience avant de pouvoir s'exprimer dans les arènes. La faute à la météo. Le 4 juillet, soir de la première et de l'ouverture du 20e Festival Avenches Opéra, un violent orage a forcé les organisateurs à annuler la représentation.

Le lendemain, le spectacle a bien eu lieu, mais c'est la soprano zurichoise Noëmi Nadelmann qui tenait le rôle principal. Béatrice Uria Monzon devait faire son retour le 6 juillet, mais la météo a encore douché les espoirs de la cantatrice. A chaque fois, les billets ont été intégralement remboursés.

Des artistes frustrés

«C'est notre politique. Nous avons une assurance, mais elle ne remboursera pas la satisfaction du public et des bénévoles», explique Michel Francey, directeur du festival. De leur côté, les artistes sont frustrés. Béatrice Uria Monzon en tête. «Elle est tellement professionnelle, elle comprend la situation», précise le directeur. Heureusement, hier soir, la cantatrice vedette a enfin pu faire étalage de son talent.

Mais le ciel fut hésitant. Il a plu toute la journée sur Avenches, faisant craindre une nouvelle annulation. S'en remettant aux prévisions météo, les organisateurs ont décidé de maintenir la représentation. Dès 16 h, un répondeur automatique annonçait «de belles éclaircies» aux spectateurs inquiets. Pour les déçus des premiers spectacles, il ne reste plus que deux représentations, le 11 et le 12 juillet. «Il est difficile de prolonger parce que les artistes sont engagés ailleurs», souligne Michel Francey.

Autre festival romand reconnu, le Paléo a, quant à lui, pris ses précautions. En 1976, ses fondateurs ont analysé les statistiques météo des 50 dernières années pour déterminer la date du futur événement. «On s'est aperçu qu'il y avait des pluies fréquentes en juin et début juillet. Et en août, il y a beaucoup d'orages. Le mieux c'était du 15 au 25 juillet», raconte Daniel Rossellat, président du Paléo. Une bonne pioche puisqu'en 38 éditions, une seule a été vraiment pluvieuse. Faut-il s'inquiéter pour cette année? «Je ne regarde jamais d'avance. On se fait de fausses joies ou on stresse pour rien. De toute façon ça peut changer d'un coup», explique-t-il. C'est ce qu'espèrent tous les festivals du moment. g   Jean-Christophe Bott/Keystone

Montreux Jazz

Festival de la Cité, à Lausanne

Ton opinion