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PsychologieMétro-boulot-dodo, comment échapperà la routine

Afin de prolonger l'exotisme estival jusqu'à l'automne, agrémentons de quelques stimuli nouveaux notre quotidien, comme nous le faisions si bien en vacances. Notre cerveau n'y verra que du feu… ou presque.

Ellen de Meester
par
Ellen de Meester
«Les routines les plus difficiles à identifier sont celles qui nous arrangent bien» Claire Burel, thérapeute

«Les routines les plus difficiles à identifier sont celles qui nous arrangent bien» Claire Burel, thérapeute

Akindo/Getty Images

Nos valises encore parsemées de sable ont à peine frôlé le sol de la maison que le mot redoutable nous guette déjà: elle est bien là, la «rentrée». Si certains jubilent à l'idée de retrouver leur lit après deux semaines passées sur le clic-clac de l'Airbnb, d'autres craignent que la fin des vacances réanime le fameux métro-boulot-dodo qu'ils s'étaient fait une joie de quitter.

Selon Jean-Pierre Dauwalder, professeur honoraire à l'Institut de psychologie de l'Université de Lausanne, l'un des bienfaits des vacances est justement «l'éloignement des routines habituelles, qui permet de s'interroger sur leur pertinence et leur adéquation lorsqu'on les reprend».

Mais que ceux qui soupirent d'ennui à l'idée de retrouver leurs vieilles habitudes se raisonnent: la routine représente aussi quelque chose de positif et de nécessaire: «Elle démontre la capacité de notre cerveau à adopter un mode de pilotage automatique, destiné à nous faciliter la vie, rappelle le psychologue spécialisé en coaching et en hypnose ericksonienne Julien Borloz. Imaginez un peu à quel point il serait épuisant d'être en vacances toute l'année et de vivre constamment dans la nouveauté, sans le moindre repère!»

Devrions-nous, dans ce cas, cultiver le train-train quotidien? Pas forcément: «Si nous ne fonctionnons plus qu'en mode automatique, nous activons toujours les mêmes connexions cérébrales et ne laissons aucune place aux choses qui pourraient nous stimuler.»

Voilà qui serait une bien mauvaise idée, surtout à l'aube de l'automne qui nous menace de son spleen saisonnier. Si certaines routines sont nécessaires à notre équilibre, d'autres peuvent être mal vécues et peser sur notre moral. Selon Jean-Pierre Dauwalder, celles-ci génèrent une attitude résignée, nous donnent le sentiment de «subir» au lieu d'«agir», le tout accompagné de pensées négatives: «Ce processus psychologique peut d'ailleurs être amplifié par le manque de lumière naturelle qui marque l'automne.»

Comment s'armer contre ce changement de saison, sans bouleverser notre rythme de vie? Parfois, quelques détails suffisent.

Vous retrouverez les 6 principes pour lutter contre la routine proposés dans cet article sur notre site du Matin Dimanche, www.lematindimanche.ch, sur votre ordinateur personnel, votre tablette ou votre smartphone. L'application Le Matin Dimanche est toujours disponible sur iPad.

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