PédophilieMichael Jackson aurait acheté 24 jeunes victimes
Des documents détenus par le FBI attesteraient que Michael Jackson a déboursé 35 millions de dollars pour s'assurer le silence sur ses étranges agissements.
- par
- Laurent Grabet

Selon «Sunday People» d'hier, Michael Jackson (ici lors de son procès) aurait versé 35 millions de dollars à ses victimes pour s'assurer leur discrétion éternelle.
Trente-cinq millions de dollars. C'est la somme rondelette qu'aurait déboursée feu Michael Jackson pour acheter le silence d'au moins 24 jeunes garçons, dont il aurait abusé sur une période d'une quinzaine d'années. C'est en tout cas ce que révéleraient des documents en possession du FBI publiés hier par le journal populaire britannique Sunday People.
Des faits de pédophilie remontant jusqu'en 1989 y sont évoqués. Ces enregistrements audio, ces transcriptions téléphoniques et ces rapports de détectives semblent accablants. De l'aveu même de leur instigateur, le célèbre privé Anthony Pellicano, ils dressent le portrait d'un «prédateur pédosexuel en série». On y apprend, par exemple, que Jackson a été un jour surpris par l'un de ses employés en train de toucher trois enfants dans la pénombre de son cinéma de Neverland, alors que la maman de l'un d'eux était assise quelques rangées devant lui. Plusieurs autres personnes ayant travaillé pour la star dénoncent au fil des pages le goût compulsif de leur boss pour la pédopornographie.
Un Suisse parmi les victimes
On apprend encore que cinq enfants stars et deux danseurs seraient au nombre de ses victimes. Tout comme un jeune Suisse. L'un des cas les plus choquants est celui d'une maman qui aurait su ce qui était infligé à son fils mais aurait affirmé benoîtement: «Si cela ne le dérangeait pas, cela ne me dérangeait pas non plus!» Cette surprenante magnanimité trouverait sa source dans un chèque riche en zéros. Une employée de maison dont le fils aurait été abusé par la star aurait à elle seule reçu 1,3 million de dollars.
Ironie de l'histoire, c'est en voulant préserver sa réputation que Jackson aurait mis ces documents compromettants dans les mains des policiers fédéraux, et aujourd'hui dans celles de la presse. Le chanteur avait en effet chargé Anthony Pellicano, célèbre détective de Hollywood, d'«exhumer» ses anciennes victimes pour mieux les faire taire à coups de dollars avant qu'elles ne se plaignent à la police ou aux médias. Or cet homme sulfureux aux méthodes douteuses, aujourd'hui emprisonné, avait lui-même été sous le coup d'une enquête du FBI, ce qui a mené à la saisie du fruit de ses recherches.
Un timing surprenant
Ces révélations tombent peu après le quatrième anniversaire de la disparition de la star. Et tandis que le procès aux énormes enjeux financiers opposant la famille Jackson à son promoteur AEG bat son plein. De plus, bizarrement, ces milliers de pages n'avaient pas été produites en 2005, lors du procès du King of Pop pour agressions sexuelles supposées sur mineur. De quoi conforter ses inconditionnels dans la vision idyllique qu'ils ont de «leur» star, et dégoûter davantage encore ses détracteurs.