Publié

Hockey sur glaceMichel Volet, président malgré lui

Le Gruérien avait accepté, il y a quelques mois, de devenir vice-président de FR Gottéron. La disparition de Laurent Haymoz l'oblige à combler un trou béant.

Frédéric Lovis
par
Frédéric Lovis
Michel Volet, président ad interim de FR Gottéron

Michel Volet, président ad interim de FR Gottéron

Laurent Crottet

«Avant un président, nous avons tous perdu un ami», souffle Michel Volet au sortir d'une séance extraordinaire du conseil d'administration de FR Gottéron. Convoquée deux jours après le décès à Majorque de Laurent Haymoz, elle a d'abord servi d'exutoire pour «se recueillir et penser à sa famille», narre le Gruérien de 46 ans, propulsé bien malgré lui à la présidence du club jusqu'à la prochaine assemblée générale, agendée début juillet.

Après ces moments «très forts», il a fallu se pencher au chevet de la deuxième famille désormais orpheline de Laurent Haymoz, celle de FR Gottéron. «Elle est unie et soudée. Elle fera face», affirme Michel Volet, présent sur l'île espagnole quand la Grande Faucheuse a fait son œuvre macabre. «Beaucoup de personnes proches du club se sont déjà manifestées pour nous aider.»

Elles ne seront pas de trop, tant le disparu accumulait les tâches de l'ombre. «Il s'agit désormais de les lister, puis de nous les répartir, poursuit le citoyen de Charmey. Une chose est claire: je ne reprends pas le club, c'est l'ensemble du conseil d'administration qui se montre solidaire pour assumer.»

La volonté d'un ami

Lui le fera de manière un poil plus visible, car telle était la volonté d'un ami trop vite disparu. «Il y a quelques mois, il m'avait proposé la vice-présidence du club. J'avais accédé à sa requête. Il est donc normal que j'assume cet engagement», explique l'ancien footballeur, vice-président du FC Stade-Payerne.

Dans un avenir proche, FR Gottéron continuera de respirer «dans le respect des valeurs prônées par un pragmatique ambitieux», assure un homme entré au conseil d'administration en juillet 2010. «Le club suivra la voie qu'il avait tracée. Il s'était mis à son service (ndlr: en 2006) dans des moments difficiles. Il le quitte alors qu'il se retrouve leader de LNA. Mais cette position au classement était presque anecdotique à ses yeux, car le club est désormais sain. Et ça, c'était le but qu'il s'était fixé.»

Secrètement, sûr et certain que Laurent Haymoz rêvait aussi de titre. «Disons que ça aurait été le petit sucre», avoue un dirigeant très emprunté au moment de prédire l'effet qu'aura cette nouvelle tragique sur le plan sportif. «J'espère qu'il sera minime. J'espère que l'équipe se battra pour lui, qu'elle s'arrachera pour aller croquer ce petit sucre.» Une perspective à même de faire briller davantage la bonne étoile supplémentaire qui, depuis dimanche, brille au-dessus de Hans Kossmann et de ses hommes.

Ton opinion