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Suisse romandeMiss et Mister, la vie à pleines dents

Sindi et Ilario cèderont dans un mois leur titre de Miss et Mister Suisse romande aux nouveaux élus. Tout en se prélassant dans un jacuzzi, ils répondent à nos questions.

par
Didier Dana

Entre Marseille et Gênes, l'été se prolonge. Samedi, à bord du paquebot «MSC Splendida», Miss et Mister Suisse romande 2014, Sindi Arifi et Ilario Santoro, installés dans un jacuzzi en zone VIP, goûtent un repos mérité. En dessous, depuis une semaine, les 33 candidats travaillent leur chorégraphie en vue de la finale, le 29 novembre au Palexpo de Genève. Ce soir-là, les tenants du titre le remettront. Mais avant, sous le soleil, ces deux têtes couronnées bien faites et bien pleines font le bilan d'une année forte.

«J'ai laissé ma timidité extrême derrière moi», commente Sindi d'une voix douce. Le parcours de la Valaisanne de 20 ans est varié. «Contrats de représentation, défilés, shootings et un blog de mode en préparation.» La belle aimerait aussi sortir de Suisse. «Pour évoluer dans le mannequinat et perfectionner l'anglais et l'allemand. Ensuite, je reprends mes études. Je songe à devenir éducatrice pour enfants en difficulté d'apprentissage.» Chanteuse, Sindi a aussi des contacts avec des musiciens en Valais. «On sort une maquette de quatre titres, une composition et trois reprises.» Deux chansons de Jessie J, dont «Nobody's Perfect», et un morceau d'Alicia Keys. «J'ai fait deux concerts pour l'Association Enfants Papillons, que je soutiens. Le frère de mon copain est atteint de l'épidermolyse bulleuse, une maladie génétique qui attaque la peau.»

La famille avant tout

De sa semaine de croisière, elle a aimé visiter Naples. «L'ambiance, les gens généreux et spontanés.» A Barcelone, elle a craqué dans les boutiques. «Habits et chaussures. Mais j'ai une règle: je n'achète qu'au coup de cœur.» Un accessoire encore inaccessible la fait rêver. «Acheter un jour un sac Chanel pour l'offrir à ma mère.»

Son truc à elle, c'est vraiment la famille. «Ils étaient septante le soir de la finale, l'an dernier. Ma joie était communicative, amplifiée par leurs encouragements. Sans les miens, mes parents et ma sœur, je ne sais pas ce que je ferais.» Avec son copain, vendeur en pièces détachées, passionné de foot, elle n'est pas en reste côté sport. «Je joue au volley en première ligue, je vais courir de temps en temps. J'écoute mes envies.»

A ses côtés, Ilario, 26 ans, est un danseur chevronné. «J'ai commencé par le rock'n'roll à Vevey, à l'âge de 4 ans. Le hip-hop est venu plus tard.» Le mois dernier, il a intégré la compagnie Le Marchepied à Lausanne. «Je danse 8 à 10 heures par jour et donne des cours depuis le mois de janvier.» Alors qu'il n'aimait pas danser avec les filles, l'expression en couple fait désormais son bonheur. «Danse contemporaine, salsa, portés, ce dialogue des corps m'attire.» Ilario sait aussi compter après deux ans de gestion à Yverdon. «J'ai deux CV, un professionnel et un artistique. En octobre, j'ai travaillé pour une entreprise d'événementiel à Montreux. Le mélange de l'art et de la gestion de projet est ce que j'aime le plus.» Ilario a notamment participé au Montreux Art Gallery et au Défi des entreprises.

Le soir de la finale, son assurance et sa décontraction ont fait la différence. «L'habitude de la scène m'a servi. Devant mille personnes, j'étais tranquille. La danse aide à corriger son corps.»

Danser à New York

Ilario est impressionné par le bateau blanc de 333 mètres qui file vers sa destination finale: «J'ai pris le temps de le visiter, c'est un immeuble flottant.» Voyager revêt pour lui une signification particulière. «J'aime découvrir les gens d'univers et de niveaux sociaux différents», dit-il. Sa curiosité l'a conduit à la Fashion Week de New York. «J'ai dansé pour l'ouverture et la fermeture au Lincoln Center.» Si l'occasion se présente, il jouerait bien la comédie. «Tourner dans un film, des clips, je suis à l'écoute. Nous sommes considérés comme danseurs et interprètes dans les chorégraphies contemporaines. Mais être acteur, c'est travailler avec sa voix, un tout autre exercice.» Ses amours, Ilario les partage à Vevey avec sa copine. En 2015, il partira en tournée européenne avec la compagnie Le Marchepied jusqu'à la fin de juillet. «Après, je chercherai une place dans une autre compagnie.»

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