JO 2018Moisson croissante de médailles pour la Suisse
La sélection helvétique espère figurer sur une dizaine de podiums lors des JO de Pyeongchang le mois prochain.
Onze médailles, dont cinq d'or: telle est la moisson moyenne de la Suisse aux JO d'hiver sur les quatre dernières éditions. La tendance est clairement à la hausse depuis le début du siècle, et déjà depuis 1972. Il n'y a pas de raison que ça s'arrête à Pyeongchang le mois prochain!
Tous les signaux sont au vert pour Swiss Olympic, au vu de la courbe de performance depuis la 1re édition des JO d'hiver en 1924. Sur les 137 médailles remportées par les Suisses depuis Chamonix en 1924, pas moins de 104 (dont 50 d'or) l'ont été ces cinq dernières décennies, depuis la mémorable édition de 1972 à Sapporo.
Mieux, les quatre dernières campagnes - Salt Lake City en 2002, Turin en 2006, Vancouver en 2010 et Sotchi en 2014 - ont toutes été de jolis succès. Sotchi a marqué un record en terme de médailles d'or (sept, après l'attribution du titre de bob à 2 a posteriori à Beat Hefti). Quant au record total de podiums en une édition, il remonte à 1988 à Calgary, avec 15 médailles. Une édition marquée alors par le doublé de Vreni Schneider en ski alpin et la résurrection du ski nordique (or pour Hippolyt Kempf en individuel et argent du relais en combiné, bronze pour Andi Grünenfelder sur 50 km en fond).
Carton dans les nouveaux sports
L'ajout constant de nouvelles disciplines au programme olympique explique en partie les moissons croissantes de médailles. Les Suisses, que ce soit aux JO d'hiver ou d'été, n'ont pas leur pareil pour briller dès qu'une nouvelle discipline apparaît. En 2010, Michael Schmid s'était paré d'or pour les débuts olympiques du skicross. Et douze ans plus tôt à Nagano, pour l'admission du snowboard, Gian Simmen s'était imposé en half-pipe pendant qu'Ueli Kestenholz obtenait le bronze en géant. En 1998 toujours, le premier tournoi olympique de curling débouchait sur le triomphe des Lausannois du skip Patrick Hürlimann.
Cette année, le développement du ski freestyle (apparition du Big Air, slopestyle depuis 2014) peut valoir de nouvelles satisfactions à la Suisse. Dans le même temps, les sports traditionnels qui ont historiquement fait la force du pays se présentent sous de bons auspices. Le ski alpin helvétique est à nouveau bien vigoureux, lui qui est déjà le principal pourvoyeur de médailles (une cinquantaine) depuis bientôt un siècle.
Le ski nordique peut toujours compter sur Dario Cologna, qui aura l'occasion, en cas de quatrième titre - plus si affinités - d'égaler le record de Simon Ammann (quatre médailles d'or). Un Ammann qui, par ailleurs, n'a pas dit son dernier mot. Le snowboard conserve de sérieux atouts (Iouri Podladtchikov, Nevin Galmarini), de même bien sûr que le curling, d'autant qu'une épreuve mixte vient s'ajouter aux tournois masculin et féminin.
Seul bémol, le bobsleigh semble loin des glorieuses époques des Jean Wicki, Erich Schärer, Gustav Weder, Donat Acklin et autre Silvio Giobellina. Après le ski alpin, le bob est le sport no 2 en Suisse en terme de médailles aux JO d'hiver (31). Mais un enrichissement de cette collection cette année constituerait une surprise.
De Marie-Thérèse Nadig à Dario Cologna en passant par Simon Ammann (le recordman), Vreni Schneider, Bernhard Russi ou les bobeurs, la Suisse a produit de nombreuses figures marquantes. Celles-ci ne devraient pas manquer non plus à Pyeongchang, vu les promesses de la première partie de l'hiver.