États-Unis«Mon chien est accusé de viol»
La maîtresse de «Donte» a été convoquée devant la justice parce que son basset a fauté avec la chienne des voisins.
- par
- Marion Clément
Yvette Richard raconte à la télévision comment «Donte» s'est échappé de son enclos pour aller chez la voisine.
«Oui, c'est vrai, je dois comparaître parce que mon chien, au fond, est accusé de viol sur un autre chien», explique Yvette Richard, mi-figue, mi-raisin, à la chaîne locale KPLC venue l'interviewer. Aussi incongru que cela puisse paraître, cette habitante de Westlake, en Louisiane, a bel et bien été assignée à comparaître, comme en témoigne le bordereau qu'elle a reçu et sur lequel on peut lire le commentaire du policier venu verbaliser: «Ce chien a abusé d'un autre chien non consentant.»
Un trou sous la clôture
Mais que s'est-il vraiment passé ce 15 décembre, dans les herbes vertes du jardin voisin? Rien n'est jamais tout noir ou tout blanc, semble vouloir dire le jeune «Donte», un basset hound âgé d'un an, loin de se douter des tracas qu'il a causés à sa maîtresse. Avec sa tête bicolore, le jeune animal n'a fait qu'écouter son instinct.
Fougueux en diable, «Donte» est aussi affectueux qu'entreprenant. Et lorsque l'occasion de partir à l'aventure s'est présentée, il n'a pas hésité à prendre la poudre d'escampette par le trou, creusé sous la clôture, au fond de son enclos. Sans attendre, et peut-être attiré par une effluve irrésistible, le chien s'est précipité dans le jardin d'à côté, où, apparemment, une chienne se trouvait.
L'histoire ne dit pas de quelle race était la femelle ni si elle s'est retrouvée portante après son «agression», les voisins ayant refusé de témoigner devant la presse. Mais ils ont tout de même admis avoir téléphoné à la police, pour se plaindre de l'intrus qui n'avait pas fait qu'agresser leur chienne mais avait aussi effrayé leurs enfants.
«C'est impossible, plaide la propriétaire de l'accusé. Nos chiens sont peut-être un peu chipie, mais ils sont très amicaux». Yvette Richard devra néanmoins s'acquitter d'une contravention, justifiée, puisque les chiens ne sont pas autorisés à batifoler librement hors de chez eux.
«Je me demande qui sera enregistré comme l'agresseur sexuel. Moi ou mon chien?» ironise Yvette Richard, laissant échapper un rire malicieux.