Cette barbe, ce corps massif, les fans de «Game of Thrones» les connaissent bien. C'est James Cosmo, l'acteur écossais de 66 ans derrière Jeor Mormont, le Lord commandant de la Garde de nuit, chargée de protéger le mur des marcheurs blancs. Et qui meurt dans la saison 3… Oui, James Cosmo, qui était de passage ce week-end à Polymanga, à Montreux, n'est plus dans la série phénomène depuis deux ans. Mais, vu la vitesse à laquelle les morts s'accumulent dans «Game of Thrones», il est courant d'interviewer un acteur qui ne fait plus partie de la série!

Vous savez, j'ai fait trois saisons. Pour un acteur, c'est très bien. Ça fait partie du métier de passer à autre chose. Lorsque nous avons commencé la série, nous ne savions même pas s'il y aurait une saison 2. Je crois que personne ne réalisait à quel point ça deviendrait un phénomène. Maintenant la chaîne HBO veut dix saisons!

Oui, l'atmosphère qu'il y avait où nous tournions en Islande. Il faisait un froid extraordinaire. C'était au-delà du froid! Mais c'était aussi une expérience magnifique. Je me souviens d'un jour où je suis allé dans une grotte, dans un glacier. Et j'ai nagé dans le noir dans les eaux chaudes. C'était surréaliste et donc parfait pour cette contrée au-delà du mur. J'ai essayé la viande de baleine, je n'ai pas aimé, c'était infect! (Rires.)

(Il se marre.) Eh oui, alors que «Game of Thrones» est un programme où il y a énormément de sexe, j'étais dans un ordre qui prône le célibat. C'est sans doute bien pour la série mais décevant pour moi.

Kit est très sympa. Même si j'étais le plus vieux de l'équipe, on a eu des bons moments ensemble.

Non, je ne les connaissais pas. Quand j'ai un rôle dans une adaptation, je préfère ne pas lire l'œuvre originale parce qu'il risque d'y avoir plus d'infos et même des différences par rapport au scénario et je n'ai pas envie d'avoir une idée préconçue du personnage.

Je ne sais pas encore. En tout cas je n'ai pas regardé la série quand j'y jouais. Je n'aime pas me voir à l'écran: je me sens embarrassé.

Jeor Mormont était l'un des rares hommes intègres. Même s'il a fait de mauvaises choses, il avait toujours une idée bien claire de son rôle de protecteur du royaume. Quand est venue la fin – dont j'étais au courant, bien sûr – je voulais qu'il meure d'une manière qui sied à sa noblesse. Ce qu'il a fait.

Non. D'habitude, je vole beaucoup de choses! Mais ils faisaient très attention à tout.

«Braveheart». Je savais que ça serait un grand film. Personne n'a réalisé à quel point il a été important pour le peuple écossais et dans le monde. On a gagné cinq oscars! Et Mel Gibson a tout fait! «Braveheart» n'est pas un combat contre les Anglais, c'est un film sur la liberté. C'est pourquoi il a eu une telle résonance.

Plus jeune, j'étais un acteur physique. Je montais bien à cheval, je connaissais le combat à l'épée. Que tu sois d'accord ou pas, tu es catalogué dans ce genre de rôle. Ça doit être pour ça qu'on a pensé à moi pour jouer Quintus, l'amiral de la flotte romaine dans le remake de «Ben-Hur» (ndlr: qui sortira en 2016). Et, en vieillissant, ce qui est sympa c'est que les rôles deviennent moins physiques et plus cérébraux.

Oui, j'ai fait huit films l'an dernier. Ne me demandez pas les noms, je ne sais plus.

Le choix le plus évident serait que Jon Snow monte sur le trône. Mais je pense qu'au final ce sera Tyrion.