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FootballMondial-2014 - Le monde est rond comme un ballon (gazette)

Souvenirs, souvenirs.

Dimanche, lorsque l'hymne allemand retentira au Maracana de Rio, un homme de 82 ans aura sans doute les yeux noyés dans des larmes à des milliers de kilomètres de là. Horst Eckel, le benjamin de l'équipe de RFA couronnée en 1954 lors du "miracle de Berne" (3-2 devant la Hongrie), reverra alors défiler les images de "sa" finale à lui. Dans un entretien à fifa.com, il a estimé que l'Allemagne forme un groupe plus compact, sans réel point faible. "Comme nous en 1954 !", dit-il. Mais il a tout de suite souligné le danger représenté par Lionel Messi, certes transparent en demi-finales, mais qui avait porté à bout de bras à lui tout seul l'Argentine jusque là: "Elle compte dans ses rangs d'excellents joueurs, dont Lionel Messi, qu'il faudra surveiller jusqu'au coup de sifflet final. On ne peut pas se permettre de le quitter des yeux une seconde". Horst Eckel se montre quand même confiant pour la Mannschaft: "Je pense qu'ils vont y arriver". Neymar soutient Messi. "L'histoire de Messi dans le sport est si importante et il a déjà remporté de nombreux trophées. Et je le soutiendrai" dimanche en finale a affirmé la star brésilienne, blessé en quarts de finale et absent pour la fin du Mondial. "Il est un ami, mon coéquipier (en club) et je lui souhaite de la chance", a ajouté le joueur dont l'avis est loin d'être partagé par l'écrasante majorité de ses compatriotes. Le journal O Dia a bien résumé la situation après la qualification de l'Argentine en finale: "Le cauchemar continue" après la correction infligée par l'Allemagne en demi-finales (7-1). Soutien présidentiel. Le président équatorien Rafal Correa a fait le deuil de l'élimination du Brésil en demi-finales du Mondial et soutient maintenant à fond l'Argentine qui "a les capacités" de vaincre l'Allemagne dimanche au Maracana de Rio de Janeiro. "Je pense que l'Argentine peut battre l'Allemagne. Il ne faut pas la surestimer", a dit le président en soulignant qu'il "n'y a pas d'équipe imbattable" mais que "le génie de Messi peut décider du sort du match en faveur de l'Albiceste". Il est ensuite revenu sur la déroute du Brésil face à l'Allemagne en demie (7-1): "Avec tout le respect pour le Brésil", Felipe Scolari "n'a rien montré" à la Coupe du monde. "C'est terrible et impressionnant. J'avais du mal à le croire", a conclu le président équatorien qui n'assistera pas à la finale dimanche. Soutien présidentiel (2). Le président uruguayen José Mujica, devenu célèbre de part le monde pour avoir taxé la Fifa de "bande de vieux fils de putes" après la suspension de Luiz Suarez pour morsure sur un joueur italien, a souhaité "la meilleure des chances aux Argentins" en finale face à l'Allemagne dimanche. "Dans un événement festif, parce que le football est une fête et non une guerre, je ne peux m'empêcher, comme tant de fans de foot, de souhaiter la meilleure des chances aux Argentins", a dit le président uruguayen. Klose fou. "Je ne peux rien garantir, mais si nous remportions le trophée, je peux m'imaginer me détendre dans une soirée du tonnerre, et même à l'intérieur de moi-même", a expliqué le meilleur buteur en Coupe du monde (16 buts). Le joueur de 36 ans a ajouté qu'il oublierait pour la circonstance le régime alimentaire et la vie stricte commune aux sportifs de haut niveau. S'il jouait la finale, Klose épinglerait une 137e cape à son palmarès. Kaka conseille. "Fixez-vous des objectifs réalisables. Et ensuite, donnez-vous à fond tout le temps, avec détermination, foi, espoir, persévérance et patience. Tous ces facteurs sont essentiels pour atteindre les objectifs finaux". Conseils sous forme de sacerdoce donnés, sur fifa.com, par Kaka aux jeunes joueurs qui ont disputé le Mondial-2014. Le Brésilien sait de quoi il parle. Au Mondial-2002, il avait été lancé dans le grand bain par Luiz Felipe Scolari à l'âge de 20 ans lors du match Brésil-Costa Rica. Un titre mondial et trois phases finales plus tard, Kaka fait partie de la constellation des stars du ballon rond. Après avoir fait les beaux jours de l'AC Milan et du Real Madrid, avec un Ballon d'or à la clé en 2007, il s'apprête à vivre, à 32 ans, une nouvelle et probablement dernière expérience avec Orlando, dans le Championnat nord-américain (MLS). "C'est fantastique de voir les jeunes stars grandir à la Coupe du monde", a-t-il conclu. Bonnes affaires. Southampton peut se montrer satisfait du parcours de l'Angleterre au Mondial même si la sélection aux Trois lions avait été éliminée dès son deuxième match de poule. Les Saints ont, en effet, retiré près de 100 millions de livres (125 M EUR) des transferts de leurs "Brésiliens": le jeune Luke Shaw, 18 ans, l'attaquant Rickie Lambert et le capitaine Adam Lallana. Show a été cédé à Manchester United pour 30 millions, autant à Liverpool pour le duo Lambert-Lallana. Le Croate Dejan Lovren, un autre Mondialiste, intéresse aussi les Reds, une offre de 20 millions de livres a déjà été rejetée par les Saints. Le Français Morgan Schneiderlin serait aussi sur le départ. "Angelito" généreux. Le milieu argentin Angel Di Maria n'a pas oublié ses amis de Rosario: le joueur du Real Madrid a fait affrêter un vol charter pour qu'une dizaine d'entre eux puisse se rendre à Rio dimanche pour la finale entre l'Albiceleste et l'Allemagne. "Nous étions comme des fous parce que nous ne pouvions pas voyager ou entrer (dans le Maracana). Heureusement, Angelito se souvenait de nous et nous a invités", a déclaré l'un de ses amis à l'édition des sports du journal La Nacion. Di Maria, forfait en demi-finales pour des problèmes musculaires, a réalisé vendredi des "travaux spécifiques de récupération", des "exercices avec ballon et de vitesse". "Il continue à évoluer", a commenté la Fédération argentine, sans donner de détails. bur/sk/dhe

(AFP)

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