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footMondial-2014/Qualifications - Italie: Mission accomplie (COMPTE RENDU)

Par Emmanuel BARRANGUET TURIN (Italie / Piémont), 10 sept 2013 (AFP) - L'Italie a battu la République tchèque (2-1) et s'est qualifiée pour le Mondial-2014 avec deux tours d'avance, mais elle a beaucoup gaspillé avant de s'imposer, mardi à Turin.

Mario Balotelli a enrichi sa panoplie: après avoir tout gâché en première période, il n'a pas perdu son sang-froid et a obtenu et transformé le penalty qui permettra à l'Italie d'aller au Brésil. Lui qui n'a jamais manqué un penalty de sa carrière (20/20 tous maillots confondus) a signé celui du 2-1 (54). L'Italie a renversé en deux minutes un match mal embarqué, Giorgio Chiellini venait d'égaliser d'un coup de tête sur corner (51). Les Tchèques menaient depuis la 19e minute et un but superbe du numéro 9 Libor Kozak, en demi-volée et sur un contre éclair. De quoi gâcher la fête pour la 136e sélection de Gianluigi Buffon, record de Fabio Cannavaro égalé. Longue à se dessiner, cette victoire est revenue à la meilleure des deux équipes. La République tchèque a bien joué, mais elle aura désormais du mal à revenir sur la Bulgarie pour la deuxième place et les barrages. La voilà distancée de 4 points, à deux matches du terme, et de 3 points par le Danemark. La "Nazionale" a signé là sa onzième victoire d'affilée en qualifications, Euros et Coupes du monde confondus. Les Italiens, peu concentrés quand ils n'y a pas d'enjeu (seulement quatre victoires en 17 matches amicaux sous Prandelli), savent mordre dans la compétition. L'Italie va pouvoir régler ses automatismes dès les deux prochains matches, au Danemark (11 octobre) et contre l'Arménie (le 15), et préparer d'ores et déjà son Mondial, où elle figurera parmi les favoris. Sauf blessure, Balotelli sera la star numéro un, mais s'il renouvelle des premières périodes comme celle de Turin, Cesare Prandelli va passer de sales moments sur son banc. Le réveil de Balotelli Après le but de Kozak, servi par l'intenable Petr Jiracek, Balotelli a raté deux fois l'égalisation dans la même minute seul devant le but: d'abord décalé par Emanuele Giaccherini, il a trouvé le moyen de frapper le ballon sur la barre (24), et pire encore, sur une balle mal contrôlée par Cech, il a envoyé le ballon dans les nuages (25). Le public a entonné des "Mario! Mario!" consolateurs, mais le N.9 avait la tête basse. Il a reçu un carton jaune pour avoir laissé traîné sa semelle sur Tomas Sivok (30), et le spectre d'un "pétage de plombs" de "Super Mario" a plané sur le Juventus stadium. Puis quand il a enfin cadré une tête puissante, Petr Cech a sorti une grande parade (36). Mais à la pause Prandelli lui a adjoint Pablo Osvaldo, à la place de Giaccherini, et la star s'est ébrouée. Après le but de "Giorgione" Chiellini, catapultant le corner d'Antonio Candreva, Balotelli a enfin obtenu quelque chose de consistant, un penalty, bousculé par Theodor Gebre Selassie qu'il avait pris de vitesse. Son poing rageur en disait long sur son soulagement, la fête de tous ses coéquipiers venus lui sauter dessus en disant autant sur son importance dans cette équipe. Les Tchèques ont encore essayé, sur un petit ballon piqué de Jaroslav Plasil (64) ou une frappe de Jiracek (76), mais en vain. Ils ont même fini à dix, Daniel Kolar étant exclu pour un second carton jaune (89), une faute sur Balotelli, toujours au centre des évènements. eba/mam

(AFP)

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