rugbyMondial-2015 - Les stars All Blacks éclipsent la concurrence à la Coupe du monde (PAPIER D'ANGLE)
Par Jérémy MAROT
Paris, 8 sept 2015 (AFP) - La Nouvelle-Zélande et son effectif constellé sera la principale pourvoyeuse de têtes de gondole pour la Coupe du monde qui s'ouvre le 18 septembre, laissant juste un peu de lumière aux Giteau, Folau, O'Connell, Sexton ou encore Matfield.
Il n'y a qu'à piocher au hasard dans le XV type des All Blacks pour ramasser ici le meilleur N.8 de la planète, là l'ouvreur le plus réputé, ou encore le centre que tout le monde rêve de recruter.
S'il fallait retenir un nom, ce serait celui de l'emblématique flanker et capitaine Richie McCaw (34 ans), détenteur du record mondial de sélections (142).
Icone en son pays, son aura dépasse largement les frontières après avoir mené ses troupes au titre suprême en 2011, malgré une fracture de fatigue à un pied. Son charisme mais aussi ses performances individuelles de très haut vol (ah, cette science des rucks !) en font le leader incontesté d'une équipe qu'il quittera probablement à la fin de la compétition.
Elu trois fois meilleur joueur du monde (2006, 2009, 2010), McCaw est aussi solidement encadré par ses pairs. A ses côtés en troisième ligne, le N.8 Kieran Read, distingué en 2013, devant lui en deuxième ligne, Brodie Retallick, récompensé en 2014, et derrière lui l'ouvreur Dan Carter, primé en 2005 et 2012.
Il faut y ajouter les centres Ma'a Nonu, qui prendra sa retraite internationale pour vivre ensuite un dernier défi à Toulon, et Sonny Bill Williams, le talonneur Keven Mealamu et ses 126 sélections, ou encore les derniers rejetons de l'île au Long nuage blanc, le demi de mêlée Aaron Smith ou encore l'ailier Julian Savea. Tous ceux là, par leur réputation et leurs gestes d'exception capteront l'essentiel de la lumière en Angleterre.
Ailleurs, il faudra se contenter des restes. Chez les Australiens, le retour en sélection du centre Matt Giteau après quatre ans d'absence a réveillé beaucoup d'espoirs.
Associé au fantasque Quade Cooper et à la flèche Israel Folau, il pourrait dynamiter les matches-clés des Wallabies. On guettera donc avec gourmandise les folles inspirations de ces génies du jeu.
Côté Sud-Africain, on compte beaucoup sur l'expérience de deux vétérans: l'increvable deuxième ligne Victor Matfield (38 ans, 123 sélections) et l'ailier vedette Bryan Habana (32 ans, 110 sél.). Avec le capitaine Jean De Villiers, qui soignera une fracture de la mâchoire au début du Mondial, ils seront les vraies stars de l'équipe en attendant la fin d'éclosion des Willie Le Roux, Damian De Allende, Pat Lambie et Handre Pollard.
En Europe, les têtes d'affiche sont plus rares. Evidemment, il y aura énormément d'attente autour du capitaine irlandais Paul O'Connell (104 sél) et du maître à jouer du XV du Trèfle Jonathan Sexton. Ils devront porter l'Irlande pour la première fois au-delà des quarts de finale de la compétition.
Le centre anglais Sam Burgess a concentré la majorité des attentions durant l'été mais aura-t-il vraiment du temps de jeu durant la Coupe du monde ? Star révérée du rugby à XIII, sa conversion éclair à XV en 10 mois en vue de la compétition a fait jaser.
Quelques uns de ses plaquages destructeurs, contre la France et l'Irlande en matches de préparation, ont emmagasiné des clics sur Internet. Reste à s'imposer dans le jeu.
Gallois et Français seront, eux, surtout incarnés par leurs capitaines exemplaires, respectivement Sam Warburton et Thierry Dusautoir. Ce dernier, meilleur joueur du monde 2011, a parfois porté à bout de bras une équipe moribonde ces quatre dernières saisons. Parviendra-t-il à sublimer ses troupes pour retrouver une nouvelle finale, comme en 2011 ?
Enfin, quelques joueurs illumineront sans doute de leur classe la compétition, mais dans des équipes moins cotées. L'arrière écossais Stuart Hogg, le N.8 italien Sergio Parisse, le flanker namibien Jacques Burger, l'arrière fidjien Met Talebula ou encore le demi de mêlée japonais Fumiaki Tanaka devront ouvrir la voie à d'improbables exploits.
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