rugbyMondial-2015 - Pays de Galles-Fidji: les Dragons veulent une option pour les quarts (PRESENTATION)
Par Raphael PERRY
Cardiff (Royaume-Uni), 30 sept 2015 (AFP) - Cinq jours après la bataille victorieuse de Twickenham conclue avec des bosses, le pays de Galles est dans l'obligation de confirmer contre les Fidji jeudi (15h45 GMT) à Cardiff pour garder toutes ses chances de sortir de la poule de la mort (A) de la Coupe du monde.
Car même avec trois victoires en poche jeudi soir, les Dragons gallois ne seraient toujours pas assurés d'atteindre les quarts de finale. Ce serait une première dans l'histoire de la Coupe du monde, mais le scénario est tout à fait envisageable.
Les Gallois, même décimés par les blessures et les forfaits dans leurs lignes arrières, disposent encore des armes pour satisfaire face aux Fidji leurs envies et celles de leur peuple, au soutien bruyant et coloré depuis leur folle remontée contre les Anglais (28-25).
D'autant, et c'est à signaler, que les joueurs du Pacifique se présenteront sans leurs principaux atouts: l'ailier star Nemani Nadolo est suspendu, et le demi de mêlée aux jambes de feu Nikola Matawalu est blessé.
Avec quatre points, ou cinq même si un bonus offensif tombe en plus dans leur besace, les Dragons (13 ou 14 points) mettraient une pression énorme sur les Anglais (6 points) et les Australiens (9 points), qui en découdront l'un contre l'autre samedi à Twickenham. Et malheur au vaincu de samedi s'il porte le maillot frappé de la Rose, car il serait alors pratiquement éliminé.
Si les hommes de Stuart Lancaster se vengent face aux Wallabies et empochent cinq points par la suite face aux amateurs uruguayens, on n'ose imaginer ce qui se passerait lors de l'épique dernière levée entre Australiens et Gallois, le 10 octobre, de nouveau à Londres.
Avant cela, le XV du Poireau ne devra donc pas se tromper dans son Millennium face aux Fidjiens, de vieilles connaissances qui l'avait privé des quarts de finale en 2007 à Nantes lors d'un match de poule mémorable (38-34).
Depuis, les hommes de Warren Gatland ont remis les pendules à l'heure, que ce soit en 2011, lors de la phase de poules (66-0), ou plus petitement lors de la dernière Tournée d'automne des îliens en 2014 (17-13).
Donc, pas question de manquer d'humilité jeudi. "On abordera ce match avec le bon état d'esprit. On ne les prendra pas à la légère, nous devrons être à notre meilleur niveau pour obtenir un bon résultat", assure le capitaine Sam Warburton, rappelant que "gagner à Twickenham a renforcé (la) confiance" galloise.
Jeudi, cette confiance sera même décuplée, vu la ferveur aperçue depuis samedi soir.
"J'ai regardé sur internet toutes ces célébrations au pays de Galles, dans les clubs de rugby, dans les pubs ou dans la rue. C'est phénoménal, ça prouve l'importance du rugby pour le peuple gallois, reconnaît Gatland, originaire de Nouvelle-Zélande. Ça nous a fait très plaisir de voir toutes ces réactions. En quittant l'hôtel avant le match, on s'était dit qu'on voulait rendre le pays fier. C'est ce qu'on a fait".
Après Twickenham, le peuple gallois n'envisage qu'une victoire face aux Fidjiens, vaincus certes avec les honneurs mais avec aussi beaucoup d'indiscipline lors de leurs deux premiers matchs, et qui feront tout pour s'accrocher.
"Pour le pays de Galles, c'est un match très important, mais pour nous aussi, a prévenu le sélectionneur fidjien John McKee. Même si pour les quarts, c'est déjà fini, on va se battre pour la troisième place, qui permet de se qualifier automatiquement pour la prochaine Coupe du Monde. On a donc du pain sur la planche et ce match de jeudi ne manque pas d'enjeux".
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