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EscrimeMondiaux-2013: le Vieux Continent face aux assauts du Nouveau Monde (PRESENTATION)

Par Thomas BACH BUDAPEST, 03 août 2013 (AFP) - L'escrime européenne, en perte de vitesse aux jeux Olympiques de Londres il y a un an, sera au centre des regards lors des Mondiaux à Budapest (du 5 au 12 août), alors que de nouvelles nations émergent.

Si la Fédération internationale d'escrime (FIE) a choisi la tradition avec la capitale hongroise, déjà hôte de l'événement à quatre reprises (1959, 1975, 1991 et 2000) pour accueillir les Championnats du monde, c'est bel et bien un vent de fraîcheur et de nouveauté qui souffle sur l'escrime mondiale depuis plusieurs années. Il y a tout juste un an à Londres, des nouvelles nations, telles que le Venezuela ou l'Egypte, ont bousculé une hiérarchie jusque-là favorable à l'Europe. Sans compter les nations émergentes, qui avaient déjà mis le pied dans la porte quelques années auparavant comme la Chine ou la Corée du sud. Le Vieux Continent avait du se contenter de cinq des dix titres olympiques distribués, soit trois de moins que lors de l'olympiade précédente. A Budapest, "un des berceaux de la discipline", selon la FIE, ces escrimeurs d'un Nouveau Monde voudront confirmer leur nouveau statut international. A commencer par le Vénézuélien Ruben Limardo Gascon (27 ans), sacré en épée à Londres, offrant ainsi le premier titre olympique en escrime à cette nation d'Amérique latine. En tête des bilans mondiaux cette saison, l'épéiste s'est toutefois branché sur courant alternatif, vainqueur de la dernière Coupe du monde à Buenos Aires, mais sorti dès les 16e de finale à Paris début mai. Autre sensation londonienne, l'Egyptien Alaaeldin Abdouelkassem, vice-champion olympique au fleuret et première médaille pour l'Egypte en escrime aux JO, a eu plus de mal cette année. Le fleurettiste de 22 ans n'a enregistré que deux résultats probants, deux 8e de finale à La Havane fin mai et Séoul fin avril, les deux dernières Coupes du monde en date. L'Italie fait de la résistance Seule l'Italie, rentrée de Grande-Bretagne avec trois titres olympiques, avait bien résisté. D'autres places fortes de la discipline avaient connu destin plus sombre: l'Allemagne n'avait décroché que deux médailles (en argent et en bronze), la palme était revenue aux Français, rentrés bredouille, une première depuis les JO-1960 de Rome. Forte de quatre titres mondiaux à Catane à domicile en 2011, la Squadra azzura aura à coeur de conserver sa place de première nation mondiale. En fleuret, la championne olympique et d'Europe Elisa Di Francesca (31 ans) partira à la reconquête de son titre obtenu à Paris sous la grande verrière du Grand Palais, avec pour principale rivale ses compatriotes Arianna Erigo (25 ans), et l'inusable Valentina Vezzali (39 ans), championne du monde en titre. "Si je vais à Budapest, c'est pour gagner pas pour participer", a lancé Di Francesca, à ses deux compatriotes et rivales pour le titre individuel. Elle partiront en grandissime favorites pour le titre par équipes. Sacré champion d'Europe de fleuret mi juin à Zagreb, l'Allemand Peter Joppich, à 30 ans, pourrait quand à lui entrer dans la légende de la discipline avec un cinquième titre mondial et rejoindre le Russe Aleksandr Romankov. tba/jr

(AFP)

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