A 31 ans, Berger réalise sa meilleure saison. Confortable leader de la Coupe du monde avant même son arrivée en Moravie, elle a accentué son avance au fil de ses quatre podiums: trois fois la première marche (relais mixte, poursuite et individuel) et une fois la seconde (sprint). Si ses partenaires, comme Synnoeve Solemdal, la mettent sur orbite, Berger a l'adresse au tir (88%) et la vitesse sur les skis nécessaires pour permettre à la Norvège d'effacer l'échec de 2012 (bronze) et poursuivre sa domination sur ces Mondiaux. La Russie, championne olympique en titre, a un quatuor capable de briguer l'or. Avec Olga Zaitseva et Ekaterina Glazyrina, certainement affamées après avoir accumulé les places d'honneur. L'Allemagne ne fait plus peur depuis la retraite de Magdalena Neuner l'an dernier. Mais l'argent d'Andrea Henkel mercredi en individuel, première médaille pour la Mannschaft à Nove Mesto, pourrait redonner des ailes à l'expérimentée Henkel (35 ans) et la jeune Miriam Gössner, comme lors de la victoire à Atholz (Italie) juste avant les Mondiaux. L'optimisme est dans le clan ukrainien. "On va gagner le relais", a lancé Valj Semerenko après sa médaille de bronze sur le 15 km individuel, venant s'ajouter aux deux breloques d'Olena Pidhrshna, l'or surprise en sprint puis le bronze de la poursuite. Sur la base des performances individuelles, la France semble légèrement en retrait par rapport à l'an dernier (argent). Mais elle a une tradition de médailles en relais (sur tous les podiums depuis les Jeux de Turin en 2006) et les filles "ont une grosse envie de bien faire", assure l'entraineur Thierry Dusserre. La Pologne, emmenée par Krystyna Palka (argent en poursuite), et le quatuor tchèque Gabriela Soukalova, porté par le public, pourraient se mêler à l'emballage final. sg/we