HomicideMort au fond de son garage
La police genevoise a découvert samedi le corps sans vie de C., un Genevois de 37 ans. Il a été tué avec une arme blanche.
- par
- Valérie Duby

C'est dans ce box que le corps sans vie de C. a été retrouvé samedi.
Hier matin au marché d'Onex, la rumeur circulait déjà: un homme avait été retrouvé mort dans le quartier. Le conseiller administratif Eric Stauffer, qui sera maire de la commune le 1er juin, indique «qu'il ne s'agit pas d'un crime de rôdeur, d'une agression gratuite ou d'un cambriolage qui aurait mal tourné». Et d'ajouter: «C'est sordide. Je n'en dirai pas plus, l'enquête de la police se poursuit.» C., 37 ans, a été retrouvé mort samedi après-midi au fond de son garage, fermé, situé au rez-de-chaussée du 29 du chemin de la Traille. C'est son compagnon et son père qui ont alerté la police le même jour pour signaler sa disparition inquiétante.
L'homme, ancien employé chez Eismann, une entreprise de livraison de produits surgelés, ancien courtier en assurances placé depuis quelques mois par le chômage, a quitté son quatre-pièces, situé dans un autre immeuble du chemin de la Traille, vers 22 h 30 pour se rendre à son garage. Il n'en est jamais ressorti, tué avec une arme blanche non identifiée. Les chiens de police ont été réquisitionnés pour rechercher cette arme, apparemment sans succès.
«Un type jovial»
«J'ai entendu du bruit vendredi soir. Un peu comme si on déplaçait des meubles», indique une locataire. «C. ne stationnait pas sa voiture dans ce box parce qu'il avait une place de parking juste devant chez lui. C'était un peu un dépôt, ce garage», explique Pierre-André Maccabez, qui le connaissait. «J'allais souvent prendre un verre avec lui. On parlait de tout et de rien. Il ne buvait pas, ne fumait pas. C'était un type sympa, jovial et sans histoire, assure le sexagénaire. Une amie l'a encore vu vendredi, il était parfaitement bien.» «C'était un homme discret, poursuit Claudio, le concierge. Il sous-louait des chambres à de jeunes étudiants.»
Sorties nocturnes
Tout le samedi, jusqu'à tard le soir, les policiers ont travaillé sur les lieux du crime. Inquiets, face à ce déploiement des forces de l'ordre, des voisins ont cru à la présence d'une bombe ou d'un forcené dans le quartier. De nombreuses personnes ont été interrogées, les proches de la victime entendus. Les données de l'ordinateur et des téléphones sont en train d'être analysées. Selon nos sources, l'enquête se dirige vers le milieu homosexuel. C. avait-il des relations tarifées? Emmenait-il des personnes dans son garage? Selon le concierge, la victime avait pour habitude de quitter son domicile la nuit tombée: «Il prenait sa voiture et revenait dix à quinze minutes plus tard.» L'enquête de la brigade criminelle se poursuit.