France: Mort de Cédric Chouviat: un troisième policier mis en examen

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FranceMort de Cédric Chouviat: un troisième policier mis en examen

Le livreur avait succombé en janvier à Paris à une asphyxie «avec fracture du larynx». Trois policiers ayant mené le contrôle routier ont été mis en examen pour «homicide involontaire»

La famille et les amis de Cedric Chouviat demandent des détails sur les conditions de son contrôle policier houleux près de la Tour Eiffel en janvier.

La famille et les amis de Cedric Chouviat demandent des détails sur les conditions de son contrôle policier houleux près de la Tour Eiffel en janvier.

AFP

Deux policiers ayant mené le contrôle routier qui s’est terminé par la mort du livreur Cédric Chouviat en janvier à Paris ont été mis en examen pour «homicide involontaire», a appris l’AFP jeudi de source judiciaire, confirmant une information de franceinfo.

Un troisième membre de l'équipage a été mis en examen jeudi, a annoncé à l'AFP son avocat Laurent-Franck Liénard.

Une quatrième membre de l’équipage, également convoquée par les juges d’instruction, a elle été placée vendredi sous le statut de témoin assisté. Le cinquième policier devait être entendu jeudi, selon une source proche du dossier.

Les deux policiers mis en examen les 7 et 8 juillet ont été placés sous contrôle judiciaire avec interdiction de contact avec le reste de l’équipage, a précisé la source judiciaire.

Cédric Chouviat, livreur de 42 ans, est mort le 5 janvier des suites d’un malaise cardiaque lors de son interpellation le 3 janvier, après un contrôle policier houleux près de la Tour Eiffel au cours duquel il a été plaqué au sol avec son casque sur la tête.

Transporté dans un état critique à l’hôpital, il est mort des suites d’une asphyxie «avec fracture du larynx», selon les premiers éléments de l’autopsie communiqués par le parquet de Paris, qui a rapidement ouvert une information judiciaire pour «homicide involontaire».

Il dit à sept reprises «j’étouffe»

Selon des éléments d’une expertise du 21 avril dévoilés fin juin, Cédric Chouviat a dit à sept reprises «j’étouffe» lors de la vingtaine de secondes de son interpellation par les policiers. Les policiers ont contesté avoir entendu ces mots, via leurs avocats.

La famille de Cédric Chouviat, dont la mort incarne le débat sur les violences policières, s’est dite jeudi «soulagée» de la mise en examen des deux policiers.

«Cependant, la famille (…) considère que la qualification d’homicide involontaire n’est pas adaptée à la violence et à l’agressivité des fonctionnaires de police telle qu’elle ressort des vidéos de témoins et passants», ajoute-t-elle dans un communiqué.

«Ce sont des coups volontaires qui ont entraîné la mort de Cédric Chouviat», insiste la famille, qui «demeure néanmoins confiante s’agissant d’une évolution de la qualification en fonction des investigations et expertise à venir».

Selon le code pénal, l’homicide involontaire consiste dans le fait de causer la mort d’autrui par maladresse, imprudence, inattention, négligence ou manquement à une obligation de prudence ou de sécurité imposée par la loi ou le règlement.

(ATS/NXP)

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