La Chaux-de-FondsMort d’un cimetière aux Éplatures
Un avis de désaffection d’anciennes tombes d’enfants arrive à son terme dans la Métropole horlogère.

- par
- Vincent Donzé
Des tombes d’enfants datent de 1885 à 1952 et passé le 17 juillet prochain, elles seront désaffectées à côté d’un temple désacralisé à La Chaux-de-Fonds, près de l’aéroport des Éplatures.
Depuis 2005, tous les enterrements se déroulent au cimetière de la Charrière. «Entretenir deux cimetières, c’est trop coûteux», explique l’administrateur des infrastructures Fernando Soria. En pays protestant, avec davantage d’incinérations que d’enterrements, la place est suffisante à la Charrière.
Massif longue durée
Au cimetière des Éplatures, où le dernier enterrement remonte à 2001, les tombes bénéficient d’une concession de 30 ans, voire de 60 ans dans un massif de longue durée, si bien que la dernière désaffection interviendra en 2032.
Certains monuments funéraires sont protégés: ceux de style «sapin» ou ceux d’une personnalité. Mais la plupart sont à l’abandon: «Les familles ne les entretiennent plus. Certaines pierres penchent même dangereusement», constate Fernando Soria.
Tombes perpétuelles
La désaffection ne concerne pas le cimetière israélite et ses tombes perpétuelles, dans une propriété privée acquise à une époque où l’accès au cimetière public était refusé à cette confession. Le cimetière juif des Éplatures fait l’objet d’un ouvrage de l’historienne Anne-Marie Faraggi Rychner, publié aux éditions «Alphil».
«Mort d’un cimetière», c’est le titre d’un livre consacré par l’écrivain Jacques Chessex et le photographe Luc Chessex à un ancien cimetière abandonné à Territet (VD). Cette publication date de 1989 et son titre vaut pour le cimetière des Éplatures.