Nabilla, cet été, avait défilé pour Jean Paul Gaultier. Il y a dix jours, elle se trouvait au premier rang lors de la présentation de la nouvelle collection du couturier, aux côtés de Catherine Deneuve et de Farida Khelfa, la meilleure amie de Carla Bruni. Voilà six mois, presque un siècle, que son mythique «Non, mais allô quoi!» avait soudainement propulsé la Genevoise sur le devant de la scène. Aussitôt, elle avait été cataloguée bimbo écervelée, promise à disparaître aussi vite qu'elle était apparue. Or, aujourd'hui, elle est plus omniprésente que jamais. De trash, elle est même devenue chic. Les médias les plus haut de gamme viennent d'accorder une large place à sa nouvelle émission démarrée le 12 novembre : elle y raconte le séjour qu'elle partage dans une villa de luxe californienne avec sa famille. Pour la deuxième fois, Nabilla, comme une consécration, a été invitée et s'est montrée parfaitement à l'aise au «Grand Journal» de Canal +, ce qui se fait de plus tendance à la télé.

Chroniqueur télé du Monde, Renaud Machard, pourtant peu enclin à la complaisance, s'est montré plutôt positif dans le billet qu'il a consacré à l'émission. «J'ai été déçu en bien comme disent les Suisses : la donzelle est moins horripilante que je le croyais, je l'ai même trouvée sympathique et fine mouche.» «Nabilla est tendance, car elle correspond au «soyez vous-même», l'injonction de l'individualisme contemporain, analysait récemment Nathalie Nadaud-Albertini, sociologue des médias. L'une des nombreuses intellectuelles qui s'est penchée sur l'incroyable phénomène.

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