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AlimentationNestlé a réalisé un exercice 2012 solide

Nestlé est sur de bons rails. Le numéro un mondial de l'alimentaire a dévoilé un bénéfice net de 10,6 milliards de francs et un chiffre d'affaires de 92,2 milliards pour l'exercice 2012.

ARCHIVES, Keystone

Le géant alimentaire vaudois a réalisé en 2012 un solide exercice avec à la clé un bénéfice net en hausse de 11,6% à 10,6 milliards de francs. Le chiffre d'affaires n'est pas en reste et augmente de 10,2% à 92,2 milliards.

«Toutes nos activités, à la fois dans les marchés développés et émergents ont contribué» à ce résultat, a déclaré jeudi à Vevey Paul Bulcke, patron du groupe. Il s'agit d'une «bonne performance générale».

En ce qui concerne les ventes, la croissance organique affiche un taux de 5,9%. Le coefficient se décompose en une croissance interne réelle de 3,1% et des adaptations de prix de 2,8%.

Après des années d'impact négatif, les taux de change ont apporté un effet positif de 1,7%, reflétant le léger affaiblissement du franc. Les acquisitions, nettes de cessions, ont contribué à hauteur de 2,6%. Au final, le chiffre d'affaires a gagné 10,2%.

Interrogé sur de futures possibles acquisitions, Paul Bulcke a déclaré ne pas vouloir racheter de nouvelles sociétés à tout prix. «On ne se lance que si les entités convoitées sont conformes à notre stratégie». Ce fut le cas avec Pfizer Nutrition, finalisée en novembre, a ajouté le Belge.

Nespresso: forte croissance

Au niveau opérationnel, Nestlé a généré un résultat en progression de 11,8% par rapport à l'exercice précédent à 14 milliards de francs. Le cash flow d'exploitation est en hausse de 5,6 milliards et a atteint 15,8 milliards.

Dans le détail, le chiffre d'affaires (catégories et régions confondues) réalisé en Asie, Océanie et Afrique présente globalement la plus forte hausse organique ( 10,3%). Les Amériques présentent un taux de 5,9%, alors que l'Europe se limite à 2,4%.

Au final, les pays émergents ont une nouvelle fois généré les taux de croissance organique les plus élevés, avec 11% (à 39,3 milliards de francs, soit près de 43% des ventes totales) contre 2,5% «seulement» pour les marchés développés.

Nestlé a engagé des mesures pour renforcer sa position dans la nutrition, la santé et le bien-être, un créneau sur lequel il mise plus que jamais et où il se définit comme leader incontesté. Le secteur Nutrition a réalisé en 2012 un chiffre d'affaires de 7,9 milliards de francs ( 6,7% organiquement).

De son côté, Nestlé Waters a généré des ventes de 7,2 milliards de francs ( 6,4%).

Dans le domaine très disputé des capsules de café, en lien avec les droits touchant à la propriété intellectuelle, Nespresso a réalisé une croissance à deux chiffres pour des ventes dépassant 4 milliards de francs.

Départ de l'administrateur André Kudelski

Fidèle à ses objectifs, le groupe dit une nouvelle fois ambitionner une croissance organique comprise entre 5 et 6% en 2013, une fourchette qui constitue le modèle Nestlé. L'environnement, à l'instar de 2012, restera toutefois «tout aussi difficile» cette année.

«Dégager une croissance organique de 10% serait magnifique mais difficile à tenir sur le long terme si l'on veut maintenir la qualité et la cohérence sur plusieurs années», a ajouté Paul Bulcke. «Il y a une sagesse à y aller pas à pas car il faut former les personnes, notamment en termes de sécurité et d'hygiène.»

Dans la même logique, il n'y aurait «rien de grave» à obtenir une fois une croissance de 4,9%. Il s'agirait uniquement de la poursuite d'un développement harmonieux qui est meilleur certaines années, a précisé le directeur général du numéro un mondial de l'alimentation.

Les actionnaires se voient quant à eux proposer un dividende relevé de 10 centimes au titre de 2012 à 2,05 francs par action. Par ailleurs, André Kudelski ne sollicitera pas de nouveau mandat d'administrateur lors de l'assemblée générale du 11 avril. L'industriel vaudois aura siégé durant douze ans au conseil d'administration.

Action en baisse

Malgré les bons résultats du groupe, l'action Nestlé a évolué dans le rouge. Jeudi après-midi à la Bourse suisse, elle subissait un recul de quelque 2,5% sous 63 francs. Le mouvement a du coup pesé sur l'indice des valeurs vedettes Swiss Market Index (SMI), dans la mesure où elle en constitue près du quart.

Selon les observateurs, le titre a souffert de prises de bénéfice, suite à la forte poussée depuis le début de l'année 2013. En l'espace de six semaines à peine, il a en effet progressé de plus de 8%.

(ats)

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