Tuerie de ToulouseNetanyahou «n'a pas été correct», dit Hollande
François Hollande a reproché au premier ministre israélien d'avoir transformé en «meeting électoral» une cérémonie d'hommage aux victimes juives de la tuerie de Toulouse au cours de sa visite en France.

Benjamin Netanyahou était en visite en France les 31 octobre et 1er novembre.
François Hollande estime que Benjamin Netanyahou n'a pas été correct lors de sa visite en France.
«Netanyahou était venu faire campagne en France, on le savait. Son déplacement était prévu en deux temps à Toulouse, recueillement, puis discours», a déclaré le chef d'Etat français, selon des propos rapportés par l'hebdomadaire satirique Le Canard Enchaîné.
«Comme j'étais là, il a un peu resserré son discours, mais ce n'était pas bien de transformer cette cérémonie en meeting électoral», a ajouté François Hollande dimanche devant plusieurs journalistes. Le premier ministre israélien «n'a pas été correct», a- t-il insisté.
Netanyahou ovationné Benjamin Netanyahou était en visite en France les 31 octobre et 1er novembre. Le deuxième jour était consacré à un déplacement à Toulouse pour une cérémonie d'hommage, aux côtés de François Hollande, aux trois enfants et à l'enseignant juifs tués le 19 mars par l'islamiste radical Mohamed Merah dans une école juive.
Pendant cette émouvante cérémonie, Benjamin Netanyahou avait rappelé en termes généraux que désormais les juifs avaient un Etat, une armée et «les moyens de se défendre». Il avait été ovationné. «Le peuple d'Israël vivra», avait scandé le dirigeant de l'Etat hébreu, slogan repris dans la salle.
«Venez en Israël»
La veille, au cours d'une conférence de presse commune à l'Elysée, le président français avait contredit le premier ministre israélien sur la question des juifs de France.
«En ma qualité de premier ministre d'Israël, je le dis toujours aux juifs où qu'ils soient: venez en Israël et faites d'Israël votre chez vous», avait déclaré Benjamin Netanyahou.
Le Parlement israélien a voté sa dissolution le 15 octobre et convoqué des législatives anticipées pour le 22 janvier 2013, huit mois avant la fin de sa législature.