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Relations économiquesNeuchâtel est en route pour la Chine

Une délégation neuchâteloise d'une vingtaine de personnes se rendra en Chine en octobre afin de tisser des liens économiques entre le canton et Pékin.

La délégation sera emmenée par le chef du Département de l'économie Jean-Nat Karakash.

La délégation sera emmenée par le chef du Département de l'économie Jean-Nat Karakash.

Keystone

A l'image du nouvel élan politique qui se dessine pour Neuchâtel, les acteurs économiques du canton veulent eux aussi joindre leurs forces. Une délégation s'envolera vers la Chine fin octobre, plus d'une décennie après la dernière mission cantonale dans ce pays.

Emmenée par le chef du Département de l'économie Jean-Nat Karakash, elle bénéficiera de la présence du Neuchâtelois Blaise Godet, ancien ambassadeur de la Suisse en Chine. Elle compte une grosse vingtaine de personnes dont une petite dizaine d'entrepreneurs - des PME actives notamment dans les machines, l'électronique, le médical - et des représentants des milieux académiques et de la recherche, ainsi que d'institutions comme la chambre de commerce.

Une telle mission permet d'identifier les problèmes à résoudre et les opportunités à saisir, a souligné vendredi Alain Barbal, chef de l'Office de promotion économique, lors d'une rencontre réunissant les partenaires économiques neuchâtelois. Elle pourrait se renouveler à partir de 2014 avec la Russie, le Brésil ou encore le Japon.

La démarche n'est guère révolutionnaire puisqu'il y a belle lurette que des voyages de ce genre sont organisés au niveau suisse et par certains cantons dont Vaud, Genève ou même le Jura. Mais pour Neuchâtel, elle prend une résonance particulière, comme reflet d'un élan de partenariat.

Esprit d'équipe

Celui-ci jouit déjà d'un tissu d'entreprises dynamique, comme le montrent ses statistiques en matière de PIB et de créations de sociétés. Il s'agit maintenant de mettre les gens autour de la table et fédérer les forces à l'interne pour se positionner à l'externe, a expliqué à l'ats Christian Barbier, chef du Service de l'économie.

Ce dernier se félicite de l'évolution de l'affluence à ce déjeuner de réseautage organisé depuis quelques années. Le nombre de partenaires ayant répondu présent a doublé par rapport aux 25 de l'an passé, drainant une centaine de personnes contre une soixantaine auparavant.

Ces efforts pour marcher main dans la main ont été relevés aussi par Jean-Nat Karakash, qui lui-même illustre, avec ses collègues du Conseil d'Etat, un certain renouveau du climat politique cantonal.

Neuchâtel peut se contenter de profiter de façon induite du développement et de la saturation de l'Arc lémanique, en «satellite», ou alors choisir d'affirmer ses propres atouts et sa capacité à produire des richesses, a dit en substance le conseiller d'Etat.

L'Etat et les entreprises doivent travailler ensemble pour exploiter les qualités du canton en matière de recherche et développement, de production et de savoir-faire, a-t-il ajouté. Et de citer Jean-Jacques Rousseau - «Vivre, ce n'est pas respirer, c'est agir» - en écho à la toute nouvelle brochure de promotion économique intitulée «Vivre l'innovation».

(ats)

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