JO 2020Nicola Spirig sixième, «heureuse» et «super fière»
A 39 ans, la triathlète zurichoise n’est pas parvenue à décrocher une troisième médaille olympique, mardi matin à Tokyo. Mais elle a «tout donné».

- par
- Jérôme Reynard

Nicola Spirig, le sentiment du devoir accompli.
En franchissant la ligne d’arrivée, Nicola Spirig lève la main pour saluer l’assistance, faite de médias, d’officiels et de délégations. Elle a le sourire. «Une sixième place pour mes cinquièmes Jeux olympiques, à 39 ans et avec trois enfants, c’est pas si mal non?» On ne peut qu’acquiescer. «Je ne regrette rien de ma préparation. Et aujourd’hui j’ai mis toutes mes tripes. Au bout du compte, il n’y a pas de médaille, c’est clair que c’est dommage, mais la concurrence était tellement forte… Honnêtement, je suis contente de ma performance.»
A l’Odaiba Marine Park de Tokyo, la triathlète zurichoise n’est pas parvenue à combler le retard qu’elle accumulait à la sortie de l’eau (+1’08). La natation (1500 m) n’est pas son point fort. Et habituellement, elle porte l’estocade au cours des 40 kilomètres de vélo. Mardi matin, elle a bien emmené le peloton des poursuivants, à l’assaut des sept leaders. Sauf qu’au terme des huit boucles effectuées sur un parcours changeant et détrempé par la pluie, elle avait toujours 1’01 de retard sur le groupe de tête (4 coureuses et une 5e intercalée).
«C’est dommage, mais je m’attendais à être la seule à travailler.»
«J’aurais pu mieux nager, mais je ne crois pas avoir mal nagé non plus. C’est surtout le niveau de mes adversaires qui était haut, a analysé Nicola Spirig. Sur le vélo, j’ai tout donné pour tenter de grappiller des secondes et pour ne pas en perdre. Reste que je n’ai pas été beaucoup aidée (ndlr: lisez relayée). C’est dommage, mais je m’attendais à être la seule à travailler.»
Le relais avant de tourner la page
Au final, après les 7,5 kilomètres de course à pied, la double médaillée olympique (or à Londres en 20012, argent à Rio en 2016) a franchi la ligne à 2’29 de la championne du jour, la Bermudienne Flora Duffy, et à 1’27 du podium. «Sur la course à pied, je me suis sentie forte. Je n’avais pas des jambes exceptionnelles, mais j’avais de bonnes jambes. Je le répète: je suis heureuse.»
«Les souvenirs remontent… C’est incroyable d’être ici.»
Dans la zone d’interview, Nicola Spirig transpire l’émotion. «Les souvenirs remontent… C’est incroyable d’être ici. En fait, je suis super fière d’être là.» Même s’il lui reste encore le relais mixte à disputer, samedi matin avec Max Studer, Andrea Salvisberg et Jolanda Annen (19e mardi), l’aventure olympique touche à son terme pour la Zurichoise.
Une aventure, qui, quoi qu’il arrive en fin de semaine, sera fantastique.