Culture: Nos interviews les plus marquantes
En 2016, certains entretiens nous ont marqués plus que d'autres. En bien ou en mal. Florilège.
- par
- Caroline Piccinin ,
- Laurent Flückiger ,
- Jean-Philippe Bernard

«J'ai fait les bons choix et j'ai eu de la chance. Sinon, je ne serais pas ici. J'ai été élevé dans une petite ville de l'Indiana où il n'y avait pas grand-chose à faire. De plus, mes parents étant très religieux, il n'était pas question de mener une vie d'ado débauché qui mate des films d'horreur ou écoute du hard rock… J'ai découvert Nirvana bien longtemps après la mort de Kurt Cobain. Et mes potes étaient pliés de rire lorsque je leur disais: «Je viens d'entendre un petit groupe, Nirvana. Vous devriez écouter, c'est vachement bien…» Propos recueillis par Jean-Philippe Bernard

«Oui je l'ai fait. J'ai honte parce que maintenant, ça fait toute une histoire. Il paraît – je dis ça parce que je ne vais pas sur Facebook – qu'il y a plein de gens en colère contre moi. Pourtant merde, j'assume mes actes, les plus beaux comme les plus moches. Et ça en fait peut-être partie. Ça arrive de tuer quand on est en colère, je ne suis pas fier de ça, mais ce Nez Risson je le ferai démourir sur scène.»Explication: Lors de la préparation de cet entretien, évidemment, j'écoute attentivement le disque. Dans la chanson qu'il dédie à son papa disparu, Katerine raconte qu'il a sciemment écrasé un hérisson, comme pour exorciser sa colère et sa peine… Je suis très touchée par le personnage et l'histoire de ce disque et décide de lui amener un «doudou» hérisson, comme un geste de réconfort et comme un grigri pour exorciser le sort! Le chanteur prend la pose avec ce petit jouet qui couine et plus tard, surprise: sur le plateau du TJ de RTS Un, le voilà avec le hérisson en train de raconter que c'est Caroline du «Matin» qui le lui a offert! Je ris du surréalisme poétique du chanteur et je suis flattée, aussi. Un joli souvenir!Propos recueillis par Caroline Piccinin

«Ces ego surdimensionnés et égoïstes, ce truc de représentation de la perfection, ces attentes absurdes où tout le monde se ressemble. Surtout en tant que femme, c'est important de montrer que les défauts peuvent être des superpouvoirs.»Souvenir: rencontrer la chanteuse me stressait du fait de son accent écossais et son statut quasi iconique. Une fois à ses côtés, le stress s'envole: Shirley est la décontraction incarnée. Une beauté brute de décoffrage qui, à la fin d'un généreux entretien, m'enlace et ne veut plus me lâcher. «Toi, tu es comme moi, tu es forte, merci!» La quintessence du «woman power» et de la grande qui a su rester humble. Propos recueillis par Caroline Piccinin