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EvénementNous avons vu «Spectre»: notre première critique

La 24e aventure de James Bond (qui sortira le 11 novembre) a été dévoilée à la presse romande, ce lundi matin. Voici ce que nous en pensons.

Laurent Siebenmann
par
Laurent Siebenmann

Après le succès planétaire de «Skyfall» (près de 1,2 milliard de recette mondiale), en 2012, c'est peu dire que «Spectre», le 24e «James Bond» qui sortira le 11 novembre au cinéma, est attendu.

Entouré de beaucoup de mystères, avec un scénario aux rebondissements jalousement gardés, «Spectre» est réalisé par Sam Mendes qui signe ainsi son second (et dernier?) long-métrage consacré à l'agent préféré de Sa Gracieuse Majesté.

La presse romande a découvert ce 24e «Bond» ce lundi matin. Alors, comment est-il? D'abord, c'est un 007 total dans lequel on retrouve TOUT ce qui fait plaisir aux fans de l'espion anglais. Gags, gunbarrell, dialogues piquants, gadgets, grand méchant mégalo, clins d'oeil répétés aux autres films de la saga et Bond Girls sublimes: TOUT y est. TOUT (on ne peut pas être plus clair, sans trop en dire...). A noter un pré-générique étourdissant à Mexico City qui débute par un plan séquence virtuose où l'on suit 007 dans les rues de la ville jusque sur le toit de son hôtel. Magistral.

Donc, sans révéler d'éléments déterminants, voici en détail ce que l'auteur de cet article en pense.

Le scénario Grâce à un message laissé par son ancienne cheffe M (Judy Dench), 007 (Daniel Craig) est mis sur la piste d'une redoutable organisation criminelle, le Spectre, qu'il va traquer en Italie, en Autriche, à Londres et au Maroc. Autrement dit, Bond s'attaque pour la première fois frontalement au Spectre, depuis «Les diamants sont éternels» (1971) et, dans une moindre mesure, «Rien que pour vos yeux» (1981). Parallèlement à cette intrigue, on voit également le MI6 et les agents 00 menacés par un nouveau programme gouvernemental dirigé par Max Denbigh, joué par Andrew Scott.

James Bond Pour sa quatrième prestation dans le smoking de l'agent secret britannique, Daniel Craig est parfait, s'appropriant totalement le rôle et le formatant à sa personnalité. Plus décontracté et nettement plus rieur que dans «Skyfall», il atteint son plein rendement dans «Spectre».

Les Bond Girls On retrouve, bien sûr, Moneypenny (Naomie Harris), fidèle au poste. Monica Bellucci, si elle est charmante et fait progresser l'intrigue, n'a pas un rôle très étoffé. En revanche, Léa Seydoux constitue l'heureuse surprise de ce casting. L'alchimie entre la comédienne française et Daniel Craig fonctionne parfaitement. Elle parvient à donner de l'épaisseur à la scientifique Madeleine Swann.

Les méchants C'est Christoph Waltz qui incarne Franz Oberhauser (oui...), le méchant de «Spectre». Il est le chef de l'organisation criminelle et ne recule devant rien pour faire souffrir Bond. Comme le laisse clairement entendre la dernière bande-annonce de «Spectre», ce sinistre personnage est impliqué, secrètement, dans «Casino Royale», «Quantum of Solace» et «Skyfall», les trois précédents films. De quoi mettre 007 en colère.Waltz est très bien même si, à la rigueur, on peut lui reprocher de «faire du Waltz». Peu avare de bons mots, onctueux et menaçant tout en souriant, c'est finalement ainsi qu'on l'aime. Il renoue avec la grande tradition des méchants bondiens.

En revanche, Mr Hinx, son homme de main joué par le grand et musclé David Bautista, est une petite déception. Si ses apparitions sont saisissantes, il disparaît un peu vite de l'histoire. Dommage.

Les gadgets Ils sont vraiment de retour! Après une réapparition timide dans «Skyfall», James Bond dispose cette fois de vrais gadgets modernes, dont une Aston Martin surarmée qui lui permet de se sortir d'une bien mauvaise posture à Rome... L'agent se voit remettre par Q, l'armurier du MI6, d'autres gadgets... mais chuuuuut!

Les personnages secondaires Q (Ben Wishaw), justement, est très présent dans «Spectre». Drôle et sur le terrain, il aide vraiment 007, au péril de sa vie. M (Ralph Fiennes) a également un rôle très important à jouer.

La chanson C'est le gros point noir de cette nouvelle aventure: la chanson «Writing's on the Wall», interprétée par Sam Smith, est ratée. Fort heureusement, elle passe mieux à l'écran, avec le magnifique générique signé Daniel Kleinmann, qu'à l'écoute.

La musique Pour la seconde fois, c'est Thomas Newman qui signe le score d'un «James Bond». Et, comme pour «Skyfall», la musique est parfaitement dosée, entre morceaux intimistes et grosses charges cuivrées à la façon de John Barry, le premier compositeur des «007».

Bref, «Spectre» est un spectacle total qui ravira les fans de 007 comme les amateurs d'aventures exotiques trépidantes. Bonne nouvelle, comme l'annonce la fin du film: James Bond Will Return. Mais pas avant 2017, au moins.

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