Ces dernières 24 heures, les combats opposant l'armée ukrainienne aux rebelles séparatistes ont fait de nombreuses victimes dans l'est du pays. A Donetsk, fief des séparatistes, sept civils ont été tués et 23 blessés dans la nuit de jeudi à vendredi, a annoncé la mairie de la ville. L'armée ukrainienne a en outre fait savoir que cinq soldats avaient été tués et 23 blessés dans des combats qualifiés d'intenses.

Des tirs de mortier, de lance-roquettes multiples Grad et d'artillerie ont visé des positions gouvernementales à Debaltseve, un important carrefour ferroviaire, et près de Marioupol, ville stratégique sur le littoral de la mer d'Azov, précise l'armée dans un communiqué. Les troupes ont riposté à l'artillerie et au mortier.

Kiev affirme contrôler Debaltseve, une ville de 25'000 habitants. Toutefois, les milliers de soldats ukrainiens qui y sont positionnés sont menacés d'encerclement face à l'avancée des rebelles prorusses.

«J'aimerais m'adresser à tous les militaires ukrainiens: déposez les armes et partez! Vous avez une chance de sauver vos vies et de rester entier», a déclaré vendredi matin sur une chaîne de télévision russe le «président» de la République populaire autoproclamée de Donetsk (DNR), Alexandre Zakhartchenko.

Un «corridor humanitaire» leur a aussi été offert pour leur permettre de se retirer de Debaltseve, a indiqué le président du parlement de la DNR, Andreï Pourguine, cité par l'agence de presse russe Interfax.

De nouveaux pourparlers de paix sur l'Ukraine doivent s'ouvrir vendredi à Minsk, avec le «Groupe» de contact constitué de représentants de l'Ukraine, des séparatistes, de la Russie et de l'OSCE. Le président ukrainien Petro Porochenko avait appellé à «mener d'urgence des consultations (avec les rebelles) pour obtenir un cessez-le-feu immédiat».