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EPIDEMIEObama appelle à faire plus pour lutter contre Ebola

Après l'annonce du premier cas de contamination hors d'Afrique, à Madrid, Barack Obama a appelé les dirigeants «à faire davantage» pour enrayer la maladie.

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Des chercheurs ont découvert un anticorps qui neutralise les trois principales souches du virus Ebola en analysant le sang d'un survivant de la dernière épidémie en Afrique. Cette découverte pourrait ouvrir la voie à un premier vaccin doté d'une efficacité étendue. (Jeudi 18 mai 2017)

Des chercheurs ont découvert un anticorps qui neutralise les trois principales souches du virus Ebola en analysant le sang d'un survivant de la dernière épidémie en Afrique. Cette découverte pourrait ouvrir la voie à un premier vaccin doté d'une efficacité étendue. (Jeudi 18 mai 2017)

Keystone
Un vaccin contre Ebola, mis au point par des chercheurs canadiens, fera prochainement l'objet d'une nouvelle phase d'essais cliniques. (Mardi 18 octobre 2016)

Un vaccin contre Ebola, mis au point par des chercheurs canadiens, fera prochainement l'objet d'une nouvelle phase d'essais cliniques. (Mardi 18 octobre 2016)

Keystone
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré la fin de l'épidémie Ebola en Guinée. (Mercredi 1er juin 2016)

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré la fin de l'épidémie Ebola en Guinée. (Mercredi 1er juin 2016)

AFP

Une aide soignante espagnole a contracté le virus Ebola à Madrid, devenant ainsi la première personne contaminée connue hors d'Afrique. Le président américain Barack Obama a parallèlement déclaré dans la nuit du lundi 6 au mardi 7 octobre qu'il allait appeler les dirigeants de la planète «à faire davantage» pour enrayer la maladie.

Ci-dessous, un extrait de son discours:

L'aide soignante espagnole avait traité deux missionnaires contaminés en Afrique de l'Ouest par la fièvre hémorragique Ebola dans un hôpital à Madrid avant de contracter le virus, a annoncé lundi le gouvernement espagnol.

> Retrouvez ici l'article du quotidien espagnol El Pais sur le sujet

Mariée et sans enfants, elle a été admise dans une unité spécialisée de l'hôpital d'Alcorcon, un faubourg dans le sud de Madrid, après deux tests positifs au virus Ebola.

La réponse de la communauté internationale «insuffisante»

Face à l'avancée de l'épidémie dans l'ouest de l'Afrique --principalement en Guinée, au Libéria et en Sierra Leone --, Barack Obama a estimé que la réponse de la communauté internationale était «insuffisante» et a fait savoir, à l'issue d'une réunion avec des responsables américains de la santé, qu'il demanderait à ses homologues de s'impliquer plus fortement dans cette lutte.

Pour ce qui est des Etats-Unis, Barack Obama a souligné que la qualité du système de santé était de nature à empêcher le développement d'Ebola sur le sol américain.

Un malade américain au Texas

Un seul malade souffrant de cette maladie est actuellement hospitalisé au Texas (sud des Etats-Unis). Il s'agit de la première personne -- de nationalité libérienne -- à avoir été diagnostiquée avec ce virus hors d'Afrique. Elle a reçu un traitement expérimental alors que son état restait «très grave mais stationnaire», a indiqué lundi l'hôpital où il se trouve dans un communiqué.

La malade espagnole, dont l'identité n'a pas été révélée, est, quant à elle, «une professionnelle de la santé qui a soigné les derniers malades rapatriés (Afrique) et qui avaient été admis à l'hôpital Carlos III» à Madrid, a annoncé la directrice de la Santé publique, Mercedes Vinuesa, lors d'une conférence de presse dans la capitale espagnole lundi soir.

Vérification des protocoles

«Nous sommes en train de vérifier si tous les protocoles ont été strictement respectés» pendant le traitement des deux missionnaires revenus d'Afrique en août et en septembre, a ajouté la ministre de la Santé Ana Mato.

Plusieurs cas de malades ayant contracté la fièvre hémorragique en Afrique ont été signalés en Europe et aux Etats-Unis. L'aide-soignante est toutefois la première a avoir été contaminée en Europe même et, apparemment, la première hors du continent africain.

Rassurer les populations

La ministre de la Santé a également tenu à rassurer la population en affirmant que «toutes les mesures pour garantir la sécurité du personnel hospitalier qui la soigne et de toute la population étaient prises».

L'Espagne collabore avec l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) et suit toutes ses recommandations, a-t-elle ajouté.

Des missionnaires espagnols qui soignaient les victimes de l'épidémie avaient été parmi les premiers occidentaux à y succomber.

Les deux missionnaires espagnols en sont morts

Le prêtre catholique Manuel García Viejo, âgé de 69 ans, médecin et directeur d'un hôpital en Sierra Leone, avait été rapatrié le 22 septembre dernier.

Soigné en isolement à l'hôpital Carlos III, il était mort trois jours plus tard. Pour éviter toute contamination, les médecins avaient renoncé à l'autopsie et son corps avait été incinéré.

La même procédure avait été appliquée après la mort le 12 août dans le même hôpital d'un premier missionnaire atteint du virus, Miguel Pajares, 75 ans. Evacué du Liberia dans un avion médicalisé de l'armée espagnole, il avait été le premier Européen rapatrié avec le virus et le premier à succomber des suites de la fièvre hémorragique.

Seuls les contacts directs peuvent transmettre Ebola

L'infection se produit par contact direct avec les fluides corporels, sang, liquides biologiques ou sécrétions. La période d'incubation va de deux à 21 jours. Le patient devient contagieux à partir du moment où des symptômes se manifestent. Il ne l'est pas pendant la période d'incubation.

Selon l'OMS, il est possible de dire qu'il n'y a plus de transmission d'Ebola dans un pays «42 jours après le dernier cas enregistré».

Ci-dessous, la transmission du virus en infographie:

Risques «extrêmement faibles» d'une épidémie aux USA

Le président américain Barack Obama a réaffirmé lundi 6 octobre que les risques d'une épidémie d'Ebola aux Etats-Unis étaient «extrêmement faibles», en raison en particulier de la qualité du système de santé américain.

Barack Obama a par ailleurs estimé que la réponse de la communauté internationale face à l'avancée de l'épidémie en Afrique de l'Ouest était insuffisante.

«Certains grands pays ne font pas assez», a-t-il déclaré à l'issue d'une rencontre avec des responsables américains de la santé, soulignant qu'il entendait demander à ses homologues de s'impliquer plus fortement dans cette lutte.

(AFP)

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