Etats-UnisObama s'attelle au remaniement de son gouvernement
Le président américain, de retour à la Maison-Blanche, devrait rapidement se pencher sur un remaniement de son gouvernement. Des changements sont prévisibles au département d'Etat, au Pentagone et au Trésor.

Le président va rapidement se pencher au remaniement de son gouvernement.
Le président des Etats-Unis n'avait pas d'activité publique à son programme jeudi. Mais dans les coulisses de la «West Wing», son équipe s'affairait à esquisser le cabinet qui accompagnera le président pendant son mandat qui s'achève début 2017.
Parmi les membres les plus éminents de l'équipe de Barack Obama ayant annoncé leur départ figure Hillary Clinton, qui a passé quatre ans à la tête de la diplomatie.
Clinton veut se retirer
Le département d'Etat a répété mercredi que Hillary Clinton, dont le mari, l'ancien président Bill Clinton, a fait campagne sans se ménager pour la réélection de Barack Obama, partirait après la seconde investiture du dirigeant démocrate, le 20 janvier 2013.
Alors que Washington bruisse de rumeurs sur sa candidature pour la présidentielle de 2016, Hillary Clinton, 65 ans, a maintes fois assuré qu'elle arrêtait la politique. Les noms de l'ancien candidat démocrate en 2004, le sénateur John Kerry, et de l'ambassadrice à l'ONU, Susan Rice, sont souvent évoqués pour lui succéder.
Le secrétaire à la Défense Leon Panetta souhaite lui aussi prendre du repos. A 74 ans, il dirige depuis l'été 2011 le Pentagone après avoir régné sur la centrale du renseignement (CIA) au début du premier mandat de M. Obama.
Parmi ses remplaçants possibles figurent l'ancien numéro trois du Pentagone, Michèle Flournoy, qui serait la première femme titulaire du poste. Autre candidat potentiel, Ash Carter, actuel numéro deux et spécialiste des affaires budgétaires.
Entretien avec Romney
Ces dossiers budgétaires et fiscaux seront en tête des préoccupations de Barack Obama d'ici à fin décembre, avec la menace du «mur budgétaire» qui se profile, fruit notamment de l'expiration d'exemptions fiscales et d'entrée en vigueur de coupes automatiques dans les dépenses, sans parler de la nécessité de relever à nouveau le plafond de la dette.
A peine sa réélection acquise, le président a pris contact avec les chefs de file démocrates et républicains du Congrès, dont l'équilibre n'a pas été modifié par les législatives de mardi: la Chambre des représentants reste républicaine, le Sénat démocrate.
Le nom du remplaçant du secrétaire au Trésor, Timothy Geithner, prendra donc une importance particulière, après quatre années marquées par la crise économique mais aussi des négociations acharnées avec le Congrès en 2011, quand les Etats-Unis se sont retrouvés au bord du défaut de paiements.
Le programme des semaines à venir de Barack Obama, outre les négociations avec le Congrès, pourrait inclure un entretien avec son adversaire à la présidentielle Mitt Romney. Mardi soir, le président a affirmé qu'il souhaitait «travailler» avec le républicain pour «faire avancer le pays».
Visite en Birmanie
Côté politique étrangère, Barack Obama a appelé jeudi 13 dirigeants internationaux, dont l'Israélien Benjamin Netanyahou et l'Egyptien Mohamed Morsi. Il a demandé à chacun d'eux de poursuivre «une coopération étroite» avec les Etats-Unis.
Outre le premier ministre israélien et le président égyptien, Barack Obama a contacté les dirigeants allemand, français, britannique, saoudien, australien, indien, turc, brésilien et colombien, selon ses services. Il s'est également entretenu avec le secrétaire général de l'OTAN, Anders Fogh Rasmussen.
Pour la fin de son premier mandat et le début du second, Barack Obama devrait se tourner davantage vers la politique internationale, après des mois d'une campagne présidentielle essentiellement axée sur les problèmes intérieurs américains.
Signe fort de ce retour sur la scène internationale, la Maison-Blanche a confirmé jeudi que le président se rendrait d'ici une dizaine de jours en Birmanie pour une visite historique au cours de laquelle il rencontrera le président Thein Sein et l'opposante Aung San Suu Kyi.