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MusiqueOn a papoté avec Vant

Le jeune groupe de Londres, qui joue ce lundi soir à la Rock Cave, est une des sensations indé du moment. Interview terrasse.

Caroline Piccinin
par
Caroline Piccinin
VANT au Palace. En haut à gauche, Billy, à côté Greenie, assis à gauche Mattie et à côté Henry.

VANT au Palace. En haut à gauche, Billy, à côté Greenie, assis à gauche Mattie et à côté Henry.

Sébastien Anex

Le groupe Vant est né en 2014. Les Londoniens qui ont signé chez Parlophone (distr. Warner), enchaînent les sorties d'EPs, et leur dernier en date, «Fly-By Alien», sera suivi d'un nouvel opus attendu pour août. Leur brit-pop parle des problèmes des jeunes, mais aussi de migrants, des injustices sociales et du réchauffement climatique.

On les a retrouvés sur une terrasse monstreusienne pour quelques questions avant leur concert de ce soir à la Rock Cave. C'est le chanteur, Mattie Vant, qui a pris la parole pendant que Billy, Henry et Greenie grignotaient des chocolats avec leur café.

Qu'est-ce que cela vous fait de jouer au Montreux Jazz?

C'est un véritable honneur. Avoir une opportunité pareille c'est incroyable. C'est fou de prendre part à quelque chose d'aussi historique, même sur une petite scène. Des milliers d'histoires ce sont jouées ici, et maintenant nous avons l'opportunité d'écrire la nôtre. Et jouer le même soir que Kurt Vile et Mac Demarco qu'on adore c'est cool. Moi je reste pour voir Neil Young demain (ndlr.: les autres manifestent en riant: ils n'ont pas de billets mais iront faire du pédalo!)

Votre musique est engagée et vous vous en revendiquez.

Oui, définitivement. Il n'y a plus beaucoup d'artistes aujourd'hui qui ont de vrais messages. J'ai parlé récemment avec Neil Young, et ça fait énormément de bien de voir qu'il est toujours autant investi. Il faut que les gens s'expriment, prennent position, notamment dans l'industrie de la musique.

Mais vous êtes jeunes, c'est quoi qui vous touche?

Tout peut nous toucher. On lit les journaux, on regarde des documentaires, on parle avec des gens investis, il y a malheureusement tellement de causes à défendre, de choses terribles qui se passent. Je crois qu'on continuera à le faire durant toute notre carrière. Nous on essaie vraiment de faire passer des messages, de faire réfléchir notre public parce que même si aujourd'hui les jeunes se sont un peu perdus avec Internet, ils semblent s'investir et s'intéresser de plus en plus à la politique. A la fin de nos concerts, il y a souvent des fans, même jeunes, qui viennent pour discuter de différents trucs et ils le font de manière très passionnée, et ça nous encourage beaucoup.

Mais ça contraste avec vos sonorités et vos clips!

Oui, parce qu'on aime aussi s'amuser et avoir un son plus pop. On a le soutien de BBC Radio. D'ailleurs, aujourd'hui, notre titre «Karma Seeker» est le single du jour! Le fait qu'une aussi grosse radio choisisse des groupes qui ont des choses à dire, cela démontre que l'on peut parler à beaucoup de monde. Et sur ce truc de contraste, c'est justement ça qu'on aime, il faut écouter plusieurs fois nos titres pour en prendre l'essence petit à petit.

Mais rassurez-nous, vous n'êtes pas déprimés?

Non! (rires.) C'est justement cette balance entre le fun, les concerts et parler de choses importantes qui fait qu'on est bien. Et vous savez, dans la vie et dans nos concerts, on s'éclate! Ce soir, on va lâcher plein d'énergie, on est excités.

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