Hockey sur glace«On est tous déçus de ne pas pouvoir représenter notre pays»
Noah Rod est actuellement partagé entre deux sentiments: celui de finir le championnat et de jouer avec l’équipe de Suisse. Compliqué.

- par
- Christian Maillard

Noah Rod est partagé entre deux sentiments: celui de finir le championnat et celui de représenter son pays aux Mondiaux.
Y aura-t-il des Mondiaux de hockey cette saison et si oui où, dans quelle ville? À l’heure actuelle, personne n’est en mesure de répondre à cette question et si le coup d’envoi sera donné comme prévu le 21 mai. Seule certitude: l’équipe nationale a annulé son rassemblement de février et ses deux rencontres prévues contre l’Allemagne afin de donner la priorité à un championnat qui souffre de la pandémie.
Cette décision ne réjouit pas forcément les sélectionnés de Patrick Fischer qui n’ont plus joué depuis plus d’un an, mais avec la situation sanitaire qui ne s’améliore pas, les mises en quarantaine qui se succèdent dans les clubs, il était devenu en effet compliqué de glisser encore des matches internationaux dans un calendrier déjà bien chargé. «Si nous n’avons pas assez de temps pour terminer le championnat, ce serait dommage, reconnaît le Servettien Noah Rod. Mais d’un autre côté, on est tout aussi déçus de ne pas pouvoir représenter notre pays. À vrai dire, on est partagé entre deux sentiments…»
‹‹On espère au plus profond de notre cœur qu’il y aura des championnats du monde mais on est tous encore dans le flou››
Le capitaine des Aigles est conscient toutefois qu’actuellement tout le monde navigue à vue. «On espère au plus profond de notre cœur qu’il y aura des championnats du monde mais on est tous encore dans le flou. En fait, la seule chose qu’on peut faire, nous les joueurs, c’est de se préparer le mieux possible pour être prêt au cas où à intégrer la sélection, tout ce qui est administratif ne nous concerne pas.»
Il n’en demeure pas moins que toutes ces incertitudes liées au championnat ou à l’équipe nationale ne sont pas idéales pour la préparation d’un sportif d’élite. «C’est en effet très compliqué, soupire le Genevois. Mais on ne peut rien y faire. On se prépare au mieux en espérant que ça reparte normalement la saison prochaine, parce que, franchement, on ne se voit pas faire toute une carrière ainsi.»
L’attaquant des Servettiens ne sait d’ailleurs pas si son équipe, actuellement en mise en isolement, sera autorisée à jouer la semaine prochaine. «Avec la nouvelle règle, on doit encore attendre quelques jours après la quarantaine et procéder à des examens du cœur. Alors on verra bien.»