Basketball : «On veut montrer que la Suisse est à sa place!»

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Basketball «On veut montrer que la Suisse est à sa place!»

Petit Poucet de son groupe, la Suisse affronte samedi la Serbie, l’une des meilleures équipes au monde en qualifications pour l’Euro 2022. Son sélectionneur Gianluca Barilari veut croire à l’exploit.

Sylvain Bolt
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Sylvain Bolt
Le coach suisse Gianluca Barilari (au centre) lors du match perdu de justesse face à la Finlande en février dernier à Fribourg. 

Le coach suisse Gianluca Barilari (au centre) lors du match perdu de justesse face à la Finlande en février dernier à Fribourg.

KEYSTONE

Sur la route du Petit Poucet suisse se dresse samedi un monstre des paniers. Les Helvètes, qui pointent à la 62e place mondiale, vont affronter la Serbie (15h30), cinquième meilleure nation du monde, puis la Géorgie (36e) lundi prochain (15 h). Après deux défaites en Géorgie (96-88) puis face à la Finlande à Fribourg en février dernier (64-69), les basketteurs suisses doivent s’exiler dans une bulle sanitaire à Espoo (Finlande) pour se donner une chance de se qualifier pour l’Euro 2022.

Deux gros morceaux du basket qu’ils étaient censés recevoir à Saint-Léonard (Fribourg). «C’est vraiment dommage, d’autant plus que nous risquons aussi de devoir jouer à nouveau dans une bulle, peut-être à l’extérieur, le match contre la Finlande qui pourrait être capital en février, a relevé le sélectionneur suisse Gianluca Barilari, joint sur la route pour l’aéroport de Zurich en début de semaine. Mais on se réjouit de tester notre niveau face à ces deux cadors et de tenter de créer l’exploit!»

«On a appris à jouer sans lui»

Gianluca Barilari, au sujet de Clint Capela

Le coach suisse avait un total de 24 joueurs sur sa liste, qu’il a dû réduire à 12, lundi. «Entre les blessés et les joueurs en quarantaine (de Boncourt et de Neuchâtel notamment) mon choix a été plus limité que d’habitude, a confié Gianluca Barilari, qui sera logiquement privé de Clint Capela, qui va reprendre avec son club d’Atlanta en NBA. Le fait d’avoir Clint dans l’équipe est une immense chance, ça pousse tout le monde vers le haut. Mais on a appris à jouer sans lui.»

En Finlande, la Suisse pourra s’appuyer sur son noyau dur, composé notamment de plusieurs de ses «expatriés» européens: Natan Jurkovitz (Israël), Jonathan Kazadi (France), Patrick Baldassarre (Italie) et Jonathan Dubas (Allemagne). Pour retrouver l’Euro qu’elle n’a plus disputé depuis 65 ans, l’équipe nationale doit décrocher l’un des deux billets disponibles du groupe E.

«Chacun devra amener ce qu’il peut à l’équipe. Tous les joueurs devront être dévoués pour le groupe»

Gianluca Barilari, sélectionneur suisse

La Géorgie étant qualifiée (en tant que pays hôte), la Suisse doit se classer devant la Serbie ou la Finlande après les quatre matches qu’il reste à disputer. «Face à la Serbie, il faudra gérer la pression défensive, gagner les duels au rebond, a prévenu Gianluca Barilari. Chacun devra amener ce qu’il peut à l’équipe. Tous les joueurs devront être dévoués pour le groupe, qui est très soudé.»

La sélection suisse pour ces deux matches. 

La sélection suisse pour ces deux matches.

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Éviter les cadeaux

Le coach helvète veut croire à l’exploit. «Nous avons prouvé que nous pouvions rivaliser avec des nations comme la Géorgie, l’une des meilleures équipes d’Europe, a-t-il justifié. On veut montrer que la Suisse est à sa place!»

Après une journée de préparation à Fribourg lundi, lors de laquelle ils ont travaillé la gestion du match, les Suisses se sont envolés en soirée pour le nord. «Il faudra éviter de faire des cadeaux, comme ceux offerts à la Finlande en février dernier. Nous menions de 16 points, avant de craquer en deuxième mi-temps, alors que c’était un match à ne pas perdre», a relevé Gianluca Barilari.

Dans sa bulle finlandaise, la Suisse a eu quelques jours pour peaufiner ces détails qui lui permettront peut-être de réaliser un exploit. Car la Serbie ne fera, elle, pas de cadeaux.

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