FOOTBALLOttmar Hitzfeld a choisi: Schär a été préféré à Djourou
Le sélectionneur suisse, qui promet que son équipe ne se cachera pas vendredi à Tirana, a préféré le jeune défenseur de Bâle à l'expérimenté Genevois de Hambourg.
- par
- R.Ty

Du toit de son hôtel, le sélectionneur suisse Ottmar Hitzfeld plonge sur le stade Qemal Stafa de Tirana.
Son choix est fait. «L'un des plus difficiles à arrêter», avoue Ottmar Hitzfeld. Et même s'il n'a pas souhaité le divulguer, tout indique qu'il n'est pas celui que l'on attendait. Titulaire contre l'Islande et la Norvège, Fabian Schär jouera bien ce vendredi en Albanie.
A Tirana, dans une rencontre qui peut, qui doit, ouvrir les portes de la Coupe du monde 2014 au Brésil à l'équipe de Suisse, le défenseur central du FC Bâle a été préféré à Johan Djourou pour épauler Steve Von Bergen en défense centrale, selon une source très proche de l'équipe.
Un choix inattendu dans la mesure où la solution la plus «confortable» pour Ottmar Hitzfeld était de titulariser Djourou. Le Genevois fut excellent lors des six premiers matches de cette campagne. Il n'est pas sorti de l'équipe en raison d'un manque de temps de jeu dans son nouveau club, le SV Hambourg, mais bien à cause d'une intervention subie au pubis au début août.
Trois buts décisifs
Un entraîneur qui va dans le sens du vent n'aurait sans doute pas tranché en faveur de Schär. Apparemment, le sélectionneur estime que le Saint-Gallois, qui a découvert la Super League il y a à peine une année, est aujourd'hui capable d'apporter un plus indéniable à son équipe.
Son but contre l'Islande, son doublé à Oslo, son assist aussi pour Stocker sur l'action qui a amené le penalty du 4-1 contre l'Islande, comptent à ses yeux davantage que les deux bourdes qu'il a commises lors de ces deux rencontres, l'une sur le 4-2 des Islandais et l'autre sur une action qui aurait pu permettre aux Norvégiens d'égaliser sans une prouesse de Benaglio.
Très grande solidarité
C'est donc avec Fabian Schär qu'Ottmar Hitzfeld entend «plier l'affaire vendredi». «Notre philosophie est toujours la même: aborder une rencontre avec l'objectif de la gagner, poursuit le sélectionneur national. Même si un nul peut suffire vendredi pour s'ouvrir les portes de la Coupe du monde 2014 au Brésil, je vous assure que nous ne spéculerons pas. Nous voulons gagner ce match!»
Un match qui, il se sait fort bien, ne sera pas un match comme les autres avec la présence dans les rangs de l'équipe de Suisse de six joueurs d'origine albanaise. «Mais cela reste un match de football. Un match qui verra le public albanais soutenir son équipe et siffler la nôtre, explique-t-il. Mais ces sifflets peuvent donner à mes joueurs un surcroît de motivation. L'expérience du match aller à Lucerne peut également nous servir. La clé sera de témoigner d'une très grande solidarité sur le terrain.»
Invaincue depuis onze rencontres - sa dernière défaite remonte au 1-0 concédé le 30 mai 2012 à Lucerne face à la Roumanie -, la Suisse s'apprête à affronter une formation qu'Ottmar Hitzfeld juge «imprévisible».
«C'est une équipe qui ne se cache pas, souligne le sélectionneur. Elle est très joueuse. Elle est capable d'évoluer dans plusieurs registres. Vendredi, elle devra prendre tous les risques. Elle doit gagner pour espérer encore une place de barragiste. Mais de notre côté, l'enjeu est également très grand. Une victoire et notre rêve d'aller au Brésil se réalisera!»